The Drown (Elements Serie T.1)

Chapitre 16

7 mois avant la fameuse nuit.

Je n'ai pas tenu ma promesse envers Lexi et j'ai revu Ashton. Trois fois. La première fois après les cours, on est allé boire un café. La deuxième fois c'était un cinéma et la troisième, la salle d'arcade. Pas un seul bisous. Pas un geste déplacé. Tout ce qu'elle a pu me dire sur lui me semble faux. Il est drôle, gentil et tout à fait respectueux. Il m'envoie un message tous les soirs pour me souhaiter une bonne nuit et tous les matins à mon réveil je découvre un message de bonne journée de sa part. Dès que mon téléphone sonne et que son nom apparaît mon cœur s'affole.

Ce soir, il organise une soirée chez  lui car ses parents sont absents. Ses amis seront là, ainsi que ses groupies comme j'aime bien les appeler. Maintenant que je sais que Ash vient d'une famille riche, je constate avec effarement que toute les filles du lycée se pâment devant lui. Dès qu'il leur sourit je sens le goût amer de la jalousie me remonter dans la bouche.

Quoi qu'il en soit, la soirée à lieu ce soir et je suis anxieuse. Je n'ai jamais mis les pieds dans une soirée riche. Il y aura sûrement plein d'autres gens super riches que je ne connais et ça me met super mal à l'aise. Je préférais nettement qu'on fasse un ciné une soirée pizza tous les deux sur son canapé.

Il est dix sept heures, il me reste une petite heure pour me préparer. Je décide de prendre une douche rapide et allume la musique histoire de me détendre un peu et d'éviter de penser à ce qui pourrait ou ne pourrait pas se produire à cette soirée. J'enfile un jean et un body noir moulant à manche longue, je rajoute un gros pull en laine gris par dessus. J'enfile ma paire de boots noir. J'avais envie d'être à l'aise mais au cas où je pourrais toujours enlever mon pull et rendre la tenue un peu plus sexy avec le body. Je ne sais pas du tout dans quel état d'esprit est Ash à mon égard. Peut être que pour lui tout ça n'est qu'un jeu. Un fille de plus sur son tableau de chasse alors je ne sais pas vraiment sur quel pied danser. Mais quand on est tous les deux, je ne vois pas ce tombeur entouré de filles. Il n'y a que lui et moi et j'ai l'impression d'y découvrir son vrai visage. Je sens qu'il y a plus à découvrir que ce qu'il veut bien montrer à la face du monde. Je sais que je m'étais juré de rester loin des types comme lui mais c'est plus fort que moi il m'intrigue. Ma curiosité me fait encore une fois défaut et je me dois de l'assouvir. Je me maquille légèrement et attache mes cheveux en une queue de cheval haute bien tirée. Il est dix huit heures passé, je m'apprête à partir quand j'aperçois mon reflet dans la salle de bain. Non ça ne va pas. Je me détache les cheveux et secoue la tête faisant tomber mes cheveux en cascade sur mes épaules. Je rajoute un trait de liner et encore un peu de parfum.  Je me regarde dans le miroir une dernière fois. Cette fois-ci c'est bon je suis prête.

Après avoir embrassé mes parents et entendu leurs recommandations pour la centième fois je sors de notre maison. Alors que je marche dans notre rue, une seule pensée hante mon esprit, je veux qu'Ashton ne voit que moi ce soir, me voit vraiment et qu'il n'est d'yeux que pour moi. J'essaye de chasser cette idée de mon esprit, je ne me laisserais pas  empoisonné l'esprit par un garçon encore moins un garçon comme lui. Le problème c'est que plus j'essaye de ne pas le laisser entrer plus il s'immisce dans ma tête.

Je n'habite qu'à quelques stations de métro de chez Ashton, ce qui devrait être assez rapide, mais c'est l'heure de pointe. Le métro est bondé alors je dois attendre le prochain. Je commence à avoir la boule au ventre. Je déteste arriver après tout le monde et en plus d'arriver seule. Tout le monde aura déjà un verre à la main en train de profiter de la soirée, tout le monde tournera la tête quand j'entrerai, il y aura un grand silence. Je déteste les grands silences. Ses groupies me dévisageront et se moqueront de moi. Je n'ai plus envie d'y aller. Saleté d'anxiété. Le métro s'arrête enfin à sa station. Je me précipite dehors, l'air froid qui me balaye le visage comme un coup de fouet, ce qui me sort de ma torpeur. Tout va bien se passer. Je prends une grande respiration et avance vers sa rue et cette fameuse soirée.