Chapitre 4 : Tension éphémère

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Je m'avançais discrètement vers Zayn, le cœur sous tension. Une vague d'électricité me transperçait et... J'ignorais si cette fois, j'allais aller au bout des choses. Si je devais lui avouer tout ce que je ressentais. Ou au contraire, garder mes sentiments pour moi.

En arrivant à sa hauteur, je relevais mon riderbord pour l'attraper. Il sursautait, sortant de ses pensées. Il m'observait, incrédule, me jaugeant de haut en bas.

— Qu'est-ce que tu fais là, sac de boue ? Enfin, à ce sujet, tu as raison... On va évoluer. C'est plutôt sac de foutre désormais, non ?

Je le regardais choquer et profondément blessée. Je me dégonflais complètement, envoyant valser mes sentiments, les cadenassant au plus profond de mon être.

— T'es lourd Zayn. Bouge, tu es sur mon chemin.

— T'es pas avec ton playboy ? Vous aviez pourtant l'air de vous amuser.

Oh... Il... La honte bon sang. Mais... Il est jaloux ? Je n'arrive pas à te cerner Zayn ! Pensais-je.

— En quoi ça te regarde au juste ? Je... Ne comprends pas tes réactions !

— C'est bien. Dégage.

— Va te faire foutre.

Je posais ma planche au sol, prête à fuir d'ici aussi vite que j'étais arrivée alors que Zayn se levait.

— Attend ! Pardon. Reste.

Avais-je bien entendu ? Mon cerveau faisait un arrêt sur image pendant qu'un milliard de questions s'infiltrait en masse entre mes connexions intracérébrales.

— Je... Je suis désolé. Je... Le sens pas ce type. Et... Je suis peut-être un connard avec mes mots envers toi, mais je ne te ferai jamais de mal. Lui... Bref, je... Ne crois pas que je t'apprécie, mais tu es la sœur de ma meilleure amie. Je n'ai pas envie qu'il t'arrive un truc, c'est tout.

— Ah oui... Tu ne me feras jamais de mal, tu le penses vraiment ce mensonge ?

De manière invisible, des larmes s'échappaient des profondeurs de mon cœur. Je ressentais sa surprise, face aux mots sincères que je lui exposais.

— Tu... Comment ça ?

— Tu oses me le demander Zayn, sérieusement ? N'oublie pas le poids des mots. Parfois, ils peuvent être aussi destructeurs qu'un simple coup. Par ta faute, ma vie ici est devenue un enfer. Pourquoi je suis partie, d'après toi ?

— Attend. Tu es partie à cause... De moi ? Tu... Pourquoi ?

Il s'approchait de moi, m'attrapant le bras pour que je me retourne. Je lui exposais mes larmes et... Une partie faible de moi-même. Mais, ce que je découvrais en le regardant me transpercer le cœur... Zayn, des larmes s'accumulant au coin des yeux, prêtes à rider le long de son visage.

— Zayn... Tu as trahi définitivement la courte amitié que nous avions eu le jour où tu as décidé... De raconter l'histoire de la colonie de vacances. L'histoire du sac de boue, qui m'a suivie pendant toute ma scolarité ici. Les gens... Ne voyez plus que ça en moi, sans même... Chercher plus loin, sans même chercher à me connaître ! Tu as détruit ma vie ici !

Ses larmes coulaient, alors qu'il s'approchait de moi en posant ses mains sur ma taille. Ses lèvres frissonnaient pendant qu'il entrait dans mon âme en soutenant mon regard. J'étais perdu, triste... Quant à lui, la sincérité qu'il laissait s'échapper de son être me choquait profondément. Je le voyais vulnérable, rendant les armes pour la première fois de toute ma vie.

— Arya... Je suis désolé que tu aies dû croire cela pendant tout ce temps. Mais, ce n'est pas moi qui aie lâché cette bombe sur toi. Je n'ai fait que... Les suivre. Bêtement, c'est clair, mais c'était pour te faire chier, pour m'intégrer. J'ai... J'ignorais que... Je refusais de voir que ça te faisait réellement du mal.

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