Chapitre 18 : Séparation

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Je me réveillais doucement, sentant mon dos me lancer et mes yeux me brûler. J'avais dormi au sol, toute habillée et en larmes. Alors que je reprenais mes esprits, j'entendais du bruit dans la chambre m'indiquant que je n'étais pas seule.

Je me levais, voyant Zayn préparer ses affaires. Il avait une sale mine, et empester l'alcool à plein nez. Par ailleurs, je remarquais un coquard, sur son œil gauche...

— Mon amour, on doit parler... Tu t'es encore battu pas vrai ? Lui dis-je en m'approchant de lui, hésitante.

— Qu'est-ce que ça peut te faire ? Arrête de m'appeler ainsi. Je ne suis pas ton putain de pantin articulé. Me lançait-il, énerver.

— Zayn, assieds-toi !

— Tu n'as vraiment rien compris. Je ne suis pas ton pantin.

— Mais écoute-moi bordel ! Zayn, tu n'as pas compris ce que je te disais hier ! Je ne rompais pas avec toi, je t'aime !

— Arrête ta comédie, là, j'en ai ma claque. C'est fini Arya. Quoi que tu puisses me dire.

Il enfilait un dernier tee-shirt à lui dans son sac avant de le fermer et de se diriger vers la sortie.

— Zayn, je t'interdis de partir ! Tu m'écouteras, que tu le veuilles ou non !

Je lui bloquais la porte en me mettant devant, mais la colère dans ses yeux me faisait perdre mes moyens.

— S'il te plaît... Je... Je t'aime.

— C'est bien. J'ai tourné la page.

— N-non, je sais que c'est faux ! Zayn, à quel moment j'ai parlé de séparation hier ? Je t'ai dit que je quittais l'équipe et repartais à San-Francisco ! Je n'ai jamais dit que je voulais mettre... Un terme à notre couple !

— Si tu le dis. Je n'en crois pas un mot et dans tous les cas, j'ai commis l'irréparable hier soir. Pars, va-t'en. Oublie-moi.

— L'irréparable ? Tu me fais peur là. Qu'à tu fais ?

— Rien. Adieu.

Il essayait de passer, mais je m'obstinais.

— Zayn, dis-moi que tu n'as tué personne.

Mes larmes coulaient alors qu'il explosait de rire, un regard noir et un sourire vengeur trônait sur son visage.

— Non, ma vie est trop importante pour que je la passe en prison à cause de toi. Mais, comme tu ne me lâcheras pas avant de savoir, j'ai juste passé une nuit avec une bombe dans une chambre d'hôtel. Maintenant, laisse-moi passer.

J'étais sous le choc, je voyais flou, ayant l'impression que tout s'effondrait autour de moi, comme si... J'allais entrer dans une autre dimension. Mon cœur douloureux s'emballer. Je me décalais, m'étalant sur le mur pour garder pieds alors qu'il sortait.

La porte claquait, me réveillant de ma torpeur. Mes émotions devenaient incontrôlables, et je commençais à mon tour à faire mes valises. J'attrapais mon téléphone, pianotant à toute vitesse pour réserver le premier vol pour San-Francisco. Puis, je rassemblais mon matériel de travail. Dans l'énervement, ma tablette graphique s'effondrait au sol, et son écran se brisait. Ce simple événement créait en moi une vague de sanglots inarrêtable.

Ma sœur entrait au même moment... Elle choisissait toujours le bon timing.

— Arya ? Que se passe-t-il ? Pourquoi pleures-tu ? Où est Zayn... Pourquoi tu ? Tu pars ? Vous êtes-vous séparés ?

— Lya... Dis-je en pleurant de plus belle.

Elle venait me prendre dans ses bras, je lui expliquais tout ce qu'il s'était passé. Elle me réconfortait autant que possible, démunie. Alors que je sortais de ses bras après quelques minutes, je voyais la porte se refermer, en entendant le bruit du fauteuil d'Ayron.

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