Chapitre 17 : Célébration

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Au lendemain de la course, on se retrouvait à l'hôpital, attendant avec Ayron le verdict des médecins. Il avait été propulsé contre un sol en pente, atterrissant sur ses deux jambes. Les ligaments avaient lâché, créant une luxation des deux genoux. En réponse à la douleur, le corps d'Ayron l'avait conduit à l'évanouissement. Un système de défense, en quelque sorte.

La blessure était grave et les conséquences pouvaient être irréversibles, cependant, il avait tout de même des chances de s'en sortir. Opérer en urgence toute la nuit, Ayron c'était enfin réveiller. Il était 18 h 30, et alors que le ciel s'assombrissait, Zayn ce levé.

— Qui veut du café ? Depuis le temps que l'on attend des nouvelles, une boisson nous ferait du bien... Ils n'ont pas l'air pressés.

— Frangin, laisse-les faire leur travail. Dans tous les cas, les dés sont lancés pour moi.

— Et tu vas t'en tiré, Ayron j'en suis persuadée ! Leur dis-je en leur souriant, à ma sœur et lui.

— On n'en sait rien, Arya ! Ne lui donne pas de faux espoirs, s'il te plaît. Me lancer Lya, visiblement énervée...

— Bien, les cafés. Je te suis, dis-je à Zayn.

Tout le monde était sous pression. Lilly, Ashton et Todd n'osaient pas parler, restant dans un coin de la chambre, anéanti. Quant à moi, cette situation commençait à m'agacer, comme Zayn. Ce climat anxiogène qui régnait en ce lieu était pour moi un supplice. Pourtant, je voulais garder espoir, car quoi qu'en dise ma sœur, il en restait.

L'homme que j'aimais m'attraper la main, en silence, nous dirigeant vers les machines à café. Son regard était sombre, remplie de souffrance. Ayron était sa seule famille, du moins, il était la seule personne qu'il considérait comme tels, ayant gardé de mauvais rapports avec ses parents, après leur divorce.

Son teint était d'un blanc lugubre, n'ayant que très peu dormit face aux événements. Ses mains tremblaient et je voyais en son regard qu'il était prêt à craquer. Il faisait face, la mâchoire serrée, mais je voyais bien qu'il allait mal.

— Mon amour... Je suis là, tu sais. Tu n'es pas obligé de garder ton armure avec moi. Lui disais-je en lui caressant le dos, d'une voix des plus tendres possible.

Il s'immobilisait, comme pour analyser mes paroles, laissant en suspens la pièce qu'il s'apprêtait à insérer dans la machine. Puis, son corps commencé a tremblé avant qu'il ne colle son avant-bras sur la machine, aussitôt rejoint par sa tête. Il sombrait dans des pleurs déchirants, alors que je l'attirais contre moi pour le prendre dans mes bras.

— Viens là... Je ne te lâcherai pas. Je sais que tu as peur pour lui, et j'ignore ce qu'il va ce passé, mais... Il est vivant ! Et, il est fort, quoi qu'il arrive, on sera là pour l'aider à relever la tête. Lui déclarais-je en lui caressant les cheveux.

Il vidait l'océan de larmes en lui, en se blottissant contre moi. Il serrait ma taille, alors que ses sanglots se faisaient discret, sans bruit. Ses tremblements s'accentuaient, comme s'il avait retenu ses émotions depuis bien trop de temps.

Puis, il semblait s'apaiser progressivement, ce relevant avec le regard triste.

— Je... Excuse-moi mon ange. Disait-il en versant ses dernières larmes.

— Mon amour, ne t'excuse pas d'accord ? Ce n'est pas toi qui me disais que ressentir des émotions, ça nous rendait humains ? Lui lançais-je en lui embrassant le front.

— Oui, mais c'est à l'homme de réconforter sa femme... Je n'assure pas, là.

— Et à la femme de soutenir son homme ! Sinon, on n'appellerait pas ça un couple, mais un amour à sens unique, ou... Des plans cul. Enfin, quelque chose en ce genre.

Rider loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant