Chapitre 11 : Délivrance

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Un énorme fracas, suivie de cris et de grognements, surgissaient à travers la porte. J'étais tétanisée, ne pouvant plus bouger...

Était-il en train de se faire du mal ? Où préparait-il ma salle de tortue ? J'imaginais en moi tous les scénarios possibles. Tous, sauf un, ma délivrance.

La porte s'ouvrait brutalement, et je voyais entrée deux policiers dans la salle. L'un d'eux attrapait un talkie-walkie, alors que je les regardais complètement effaré.

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— Nous avons retrouvé la fille. Elle est saine et sauve, elle ne semble pas avoir de blessure. Nous la sortons d'ici.

Ils avaient enfoncé la porte, qui gisait au sol, laissant dans sa chute un nuage de poussière.

— Comment m'avez-vous retrouvée ? Mike, ce n'est pas un meurtrier... Il est malade ! Aidez-le à se faire soigner, s'il vous plaît.

— Bonjour, es-tu Arya c'est bien ça ? As-tu mal quelque part ? Des blessures ? T'a-t-il fait du mal ?

— Non, juste une gifle, mais rien de dramatique, je vais bien. Mais, lui, comment va-t-il ? Vous ne l'avez pas tué ?

Alors qu'ils m'enlevaient mes chaînes, l'un d'eux m'auscultait comme il le pouvait sans jamais daigner répondre à mes questions.

— Messieurs, s'il vous plaît... J'aimerais savoir ce qui est arrivé !

— Tu arriveras à marcher jusqu'à la sortie ? As-tu assez de force ?

— Oui, oui, merci... Mais s'il vous plaît ! Répondez-moi ! Disais-je, en commençant à m'agacer.

— Écoutez, la psychologue du jeune homme nous a donné l'alerte, et des amis à vous ce sont démener afin que l'on puisse vous retrouver. Cela fait deux semaines que vous avez disparu. Cet individu a des soucis de trouble de l'identité, mais également une instabilité à tendance psychopathique. On s'attendait à retrouver un corps, alors sachez qu'une fois dehors, beaucoup de monde ont hâte de vous revoir.

— Comment ça, deux semaines ? Je... Non, ça fait seulement trois jours que je suis ici !

— C'est ce qu'il a voulu vous faire croire, hélas. Dieu merci, il a filmé l'ensemble de votre captivité. Nous allons pouvoir étudier les choses qu'il a pu vous faire et dont vous ne vous rappelez pas.

— Non, non, c'est impossible... Je... Je n'ai été au WC, manger et bue qu'une fois depuis que je suis ici, c'est impossible !

— Je suis navrée, mademoiselle... M. Leweet vous a probablement drogué. Nous allons vous sortir d'ici, d'accord ?

— Mais comment... Je... Ce n'est pas vrai, non, c'est impossible. Dis-je en pleurant.

— Ne vous inquiétez pas, mademoiselle. C'est terminé, il ne viendra plus vous faire de mal...

— Il...

— Il est mort, oui.

Le choc s'emparait de moi... Et, je me sentais extrêmement coupable. Visiblement, il était suivi et déjà malade, mais j'avais dû amplifier son mal-être avec notre rupture.

Les policiers m'attrapaient de part et d'autres pour m'aider à avancer vers la sortie...

Je pénétrais enfin à l'extérieur, dans une campagne inconnue. Le soleil m'éblouissait complètement, à la limite de m'aveugler en me brûlant la rétine.
Je me protégeais avec mes mains, totalement perdu.

Un mouvement de foule semblait se regrouper autour de moi. Les flashs des appareils photos, les commentaires de journalistes et des voix familières qui résonnaient plus fort, m'appelant au milieu de toute cette cohue.

Rider loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant