Chapitre 10

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Le soleil se lève, éclairant le petite chambre. Pour se protéger de la lumière, Simon tourne sa tête dans le torse de son copain pendant que Wilhelm met la sienne dans ses boucles. Mais, malheureusement, le calme ne reste pas très longtemps car, dans l'autre chambre, Freya se met à pleurer. Le bouclé lève les yeux au ciel sous ses paupières encore fermées, et Wilhelm se lève.

- Rendors toi mon coeur, je m'occupe d'elle.

Simon enfonce sa tête dans son oreiller et, avec un petit rire, le blond sort de la chambre. Au bout d'une dizaine de minute, n'entendant pas son copain revenir, le bouclé se lève également. Il sort de la chambre pour le retrouver dans le canapé, Freya sur ses genoux en train de prendre un biberon.

- Tu t'es pas rendormi ? Demande Wilhelm.

- Non, plus sommeil.

Il va se prendre un petit déjeuner et en profite pour faire un café à Wilhelm. Il pose le tout sur la table et s'installe. Une fois Freya rassasié, le blond le rejoint.

- Merci pour le café.

Simon lui répond par un sourire, la bouche pleine.

- Tu pourras garder Freya cette aprem ? Je dois allé à mon école.

Le bouclé jette un petit regard à l'enfant avant de hocher doucement la tête.

- Merci.

Ça sera le moment pour lui pour nouer des liens avec elle.

°°°

Wilhelm est parti depuis une bonne heure, Freya dort tranquillement. Simon en profite pour bosser un peu sur ses chansons, essayant de changer de sujet en partant sur des créations de berceuse pour nouer des liens avec le bébé. Mais il est coupé par Freya qui se met à pleurer. Il pose son carnet et se dirige vers elle. Il la fixe, cherchant du regard le problème.

- Je... je comprends pas si tu pleures, Freya. Tu veux quoi ?

Elle continue de pleurer, n'aidant pas Simon.

- T'as faim ? Je reviens !

Il commence à préparer maladroitement un biberon, se trompe de lait donc le refait, réfléchi quelque seconde à si il doit le chauffé. Et, pendant, ce temps, Freya pleure toujours en fond.

- J'arrive ! Il dit un fois le biberon finit.

Il se pose dans le canapé et la prend sur ses genoux. Il lui donne le biberon, mais elle le refuse.

- Quoi ? Manges !

Il ressaye, mais nouveau refus.

- Ok, t'as pas faim.

Il pose le biberon sur la petite table et se lève, Freya dans les bras.

- Tu veux changé la couche ? Allons changer la couche.

Il va dans la chambre de Freya et commence à lui changer la couche, toujours maladroitement. Il fait de son mieu pour ne pas lui faire mal, et fait plusieurs fois la grimace quand il sait qu'il s'y prend mal. Mais il arrive finalement à changer la couche du bébé.

- Ça va mieux ?

Pour réponse, Freya se remet à pleurer.

- Quoi encore ?! Ta couche est propre et t'as pas faim ! Tu veux quoi ?!

Il retourne au salon et retente le biberon, mais elle le refuse à nouveau.

- Tu veux quoi ?

Il la berce, au début doucement puis de plus en plus brutalement quand il remarque que ça ne marche pas.

- Je... Je sais pas, je comprends pas. J'ai tout essayé, Freya ! Tu vas devoir y mettre du tien aussi !

La petite pleure encore plus.

- Je te promets que je fais de mon mieux pour t'apprécier, mais tu m'aides pas.

Il la recouche, lui donne sa tétine et son doudou, mais ses pleurs ne s'arrêtent pas.

Rentres, vite.

Un problème ?

Oui. Ta nièce.

J'arrive.

- Tonton arrive, arrête de pleurer.

Au nom de "tonton", les pleurs de Freya se calment un peu mais reprennent quand elle remarque qu'il n'est pas là.

- J'ai compris, tu ne veux pas de moi ! Mais calme toi ou les voisins vont croire qu'on te maltraite.

Elle continue de pleurer, faisant râler Simon.

Quand Wilhelm rentre, une vingtaine de minutes plus tard, Simon lui passe tout de suite la petite qui arrête de pleurer. Le bouclé lève les yeux au ciel. Le blond la berce et lui donne à manger avant de la recoucher.

- Tu vois, c'est pas compliqué, il dit.

- Bah oui, bien sûr! J'ai fait tout ça, moi ! Mais elle s'est quand même pas calmer !

- T'abuses.

- Non ! Ta nièce ne m'aime pas, je te dis !

- Elle est encore petite, ça changera avec le temps.

Simon souffle et croise ses bras.

- Elle a tort de pas t'aimer, lui dit Wilhelm pour le refaire sourire.

Ça fonctionne car un petit sourire revient sur le visage de son bouclé.

- Je t'ai fait bougé en vitesse alors que c'était important ce que tu faisais, désolé.

- Ne t'excuse pas, mon coeur. J'avais bientôt fini.

Ils s'installent tous les deux dans le canapé, Simon sur les genoux de Wilhelm. Le blond commence à passer ses doigts dans les boucles de son petit ami. Après quelques secondes de calme, où personne ne parle, Simon prend la parole.

- J'ai eu ma mère au téléphone, elle veut absolument te rencontrer.

- Ça serait un honneur de rencontrer ta mère.

- Elle veut passer ce weekend.

- Bah qu'elle passe ce weekend.

Simon se relève pour embrasser Wilhelm avant de bien se recaler contre lui.

- Walter et Henry ont une représentation la semaine pro, ils veulent que tu viennes.

- Vraiment ?

- Ouais ! Mes amis t'aiment bien, j'arrête pas de te le dire.

- Je viens avec plaisirs !

Le blond l'embrasse sur le haut du crâne avant de le pousser légèrement pour bouger.

- Faut que j'aille prendre une douche.

Le bouclé se lève pour le laisser passer puis se rassoit dans le canapé et démarre un jeu. Au bout que quelques minutes, on sonne à la porte. Simon se lève et va ouvrir. Devant lui, un grand homme.

- Bonjour. C'est pour ? Il demande.

- Est-ce que Wilhelm est là ?

- Euh... Oui. Enfin, il est occupé mais il est présent.

- Je dois lui parler.

Simon essaye de chercher qui peut bien être cette homme qu'il n'a jamais vu. Wilhelm ne lui a jamais parlé de lui.

- C'est urgent, reprend l'homme. C'est par rapport à son frère.

Baby, I love/hate youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant