Chapitre 11

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Wilhelm, qui sortait au même moment de la salle de bain, s'approche de la porte.

- August, il salue l'homme.

L'homme à la porte est donc le cousin de Wilhelm, se dit Simon.

- Je dois te parler, c'est par rapport à Erik.

Le blond hoche la tête et fait rentrer son cousin dans l'appartement. Ils s'installent autour de la table, Simon se met à côté de Wilhelm et August en face d'eux.

- Qu'est-ce que tu veux ? Parce que l'excuse d'Erik ne marche pas, August. Erik est mort.

- Non.

Simon et Wilhelm se regardent.

- Comment ça "non" ? Demande le blond. J'ai vu son corps, August ! Et t'as été à l'enterrement, tout comme moi ! Erik est mort, c'est comme ça.

- Willy, écoute moi. J'ai des preuves de ce que je raconte.

Il sort son téléphone et le déverrouille sur une photo du corps d'Erik.

- Regarde bien.

- C'est le corps d'Erik, et alors ? Et aussi, pourquoi t'as une photo de son corps dans ton téléphone ?!

- Parce que j'ai des doutes depuis le début.

- Ok, t'arrives pas à faire ton deuil. Mais c'est pas une raison pour venir me montrer une photo de mon frère mort ! Si tu voulais juste me rappeler à quel point mon frère me manque, tu aurais pu le faire de bien d'autre façon que de venir ici.

Wilhelm pose ses mains à plats sur la table avant de se lever.

- Ta bague ! L'arrête August. On est d'accord que tu la portes tout le temps ?

- Oui, et alors ?

- Erik aussi ?

Hochement de tête.

- Alors, où est-elle ?

Il zoom sur les mainz d'Erik. Il n'y a rien. Aucune bague grenouille.

- Je...

- Ils l'ont sûrement élevé, dit Simon. Ou Erik ne la portait pas le jour là.

- Si, répond Wilhelm. Erik la portait, comme toujours.

- Alors, ils l'ont enlevé à l'enterrement. Elle est sûrement poser avec lui dans le cercueil.

August hoche négativement la tête.

- On l'aurait vu, sinon.

Wilhelm fait les cent pas derrière Simon, tout en marmonnant.

- Non. Non, non. Tu racontes n'importe quoi, August. Les morts ne ressuscitent pas. Erik est mort. La bague doit être tombé quelque part prêt du lieu de l'accident et personne ne l'a ramasser.

- Il y a autre chose, viens voir.

Le blond se remet à sa place et regarde le téléphone de son cousin.

- On est d'accord qu'Erik ne portait pas de tatouage ?

- Non. Erik avait horreur des aiguilles et des piqûres.

- Et ça ?

Il zoom sur une autre partie du corps, vers le poignet où une marque de maquillage cache un mot.

- C'est un montage que tu as fait, rétorque Wilhelm.

- Je te promets que non ! Ce corps n'est pas celui d'Erik !

- Non ! Tais toi ! On est pas dans un animé ou dans un film ! Les morts de ressuscitent pas !

- Mais si ton frère n'est pas mort, il ne peut pas ressuscité car il a toujours été en vie.

- Non !

Wilhelm reprend les cent pas dans tout l'appartement.

- Je vois pas pourquoi je te mentirais, Wilhelm. Je tenais à Erik autant que toi.

Le blond secoue la tête et fait signe à son cousin de se taire.

- Je me faisais enfin à l'idée qu'il était mort. Tu peux pas arriver comme ça et dire le contraire. Je... Désolé August. Tes preuves ont beau avoir l'air réel, je peux pas y croire. Erik est mort, point.

August reprend son téléphone et se lève.

- Je vais pas te déranger plus longtemps, alors.

Il se dirige vers la sortie mais, au dernier moment, se retourne.

- Réfléchi à tout ça et, si tu changes d'avis, envoie moi un message.

Il sort de l'appartement. Wilhelm s'assoit sur le canapé, les larmes au coin des yeux. Simon le rejoint vite et le prend dans ses bras.

- Wille, amor, tout va bien.

- Erik... Erik est mort.

- Peut importe où il est, il est heureux. C'est ça le plus important, non ?

Il hoche la tête et renifle.

- Je suis là, ok ? Je serais toujours là. Je t'aime.

°°°

- August est passé me voir, Erik. Il... Il m'a dit que tu étais toujours en vie. Il m'a montré plein de preuve mais j'arrive pas à y croire. Pourquoi tu te cacherais si tu serais en vie !

Il pose une main sur la tombe encore tremper de l'orage de la nuit.

- Mais... Mais les preuves ont l'air tellement réelle ! Depuis quand tu as un tatouage, Erik ? Pourquoi tu n'as pas la bague sur toi ? Où est-elle ?

De légères gouttes commencent à tomber.

- Si t'es toujours en vie, pourquoi tu te caches ? Erik, si t'es toujours là, donnes moi un signe de vie.

Le vent fait s'envoler les quelques feuilles qui étaient tombés.

- Tu me manques, tu peux pas imaginer à quelle point.

Il pleut de plus en plus fort et le vent se met à souffler.

- Je vais devoir y aller, mais je reviens vite. Je t'aime grand frère.

Il se lève et passe en vitesse faire un bonjour à Olivia, tout en lui donnant des nouvelles de Freya. Quand la pluie se transforme en averse, il va rapidement à sa voiture. Il s'installe sur son siège et souffle. Au moment de démarrer, son téléphone vibre. Un message du fameux inconnu.

Je suis là, comme toujours. Je t'aime.

Baby, I love/hate youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant