Chapitre 14 : Roses Rouges 🫦❗

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 Dans la douceur d'un lit de satin, je m'étire et me réveille progressivement. J'ouvre les yeux sur un plafond de poutres blanches et un chandelier de cristal. Je suis dans une vaste chambre aux murs parme et fleuries, dont le luxe ancien me laisse deviner qu'elle doit se trouver dans un palais revisité en hôtel, comme c'est souvent le cas à Venise.

Si j'ignore exactement où je suis, je me souviens très bien m'être évanouie à l'intérieur de la tortue, pendant que Giorno achevait de me soigner.

Mon premier réflexe est de soulever le drap pour vérifier l'état de ma cuisse et de ma hanche : pas une seule égratignure. Je ne me sens d'ailleurs plus du tout anémiée, mais en pleine forme, parfaitement revigorée.

Je m'assois sur le bord du grand lit à baldaquin et trouve un petit plateau à mon chevet. Un sandwich emballé, un verre de jus d'orange et une belle pomme rouge.

J'avale d'un trait le jus de fruit, délaisse le sandwich, et enroule le drap de soie autour de mon corps nu. Puis, je prends la pomme avec moi, avant d'aller inspecter la chambre.

Croquant délicieusement dans le fruit, je vais me poser devant l'encadrement d'une haute fenêtre gothique et observe à travers la vitre. Il fait nuit, mais je vois les lueurs des maisons vénitiennes se refléter sur les eaux sombres et tranquilles de la lagune.

Une pendule ancienne, de l'autre côté du lit à colonnes, sonne désormais minuit.

J'ai du dormir au moins dix heures d'affilé !

Dans le vaste espace de la chambre, je cherche une présence. Où sont passés Giorno et les autres ?

Au fond de la pièce, je remarque soudain, en évidence au beau milieu d'un large bureau, la tortue magique !

Mordant ma pomme à pleine dents, je m'approche du petit animal endormi et me penche pour essayer de regarder à l'intérieur du bijoux qui orne sa carapace.

Une main surgit subitement du médaillon, comme pour me faire signe de reculer. De surprise, je fais un bond en arrière et échappe mon fruit qui s'en va rouler sous une commode en marbre.

J'ai à peine le temps de dire ouf, que Giorno se tient devant moi.

- Tu te sens mieux ? me demande-t-il d'une voix fatiguée.

- Oui, très bien. Et les autres, comment vont-ils ?

- A l'exception de Mista, ils dorment tous paisiblement dans la tortue.

En repensant au combat qui s'est tenu sur les bords du canal, je m'inquiète :

- Il lui arrivé quelque chose ?! 

- Non. Mais ton amie n'a pas arrêté de t'appeler. Il a finit par décrocher et il est allé la rejoindre. Sans doute pour la rassurer et lui expliquer ce qu'il t'était arrivé.

La rassurer, mon œil ! Qui sait à quoi ces deux là sont en train d'occuper leur nuit ?

Je reporte finalement mon attention sur Giorno. Les bras croisés sur son torse, il a mauvaise mine. Ses beaux yeux turquoises sont assombris par des cernes, et je remarque que la couronne de macarons qui ornent son front, d'ordinaire impeccable, est en pagaille.

- Tu as l'air si fatigué. Tu devrais te reposer...

Je tends la main vers son visage, mais il l'écarte d'un geste.

Enseigne moi la patience - Yandere GiornoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant