Attention, ce chapitre s'ouvre par un poème. Je suis infiniment reconnaissante à la poétesse Clementinaclem de m'avoir aidée à le rédiger et je tiens à l'en remercier ici vivement !
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Dans l'heure bleue,
Ton âme se transforme en un chaudron où mijotent des sentiments délicats
Ton corps, en cette attente spéciale,
Abandonne son poids terrestre
Et flotte dans un espace où le temps se distord
À la manière d'un sablier qui se déverse au ralenti...
Dans l'heure bleue,
Chaque instant est une page de livre en mouvement
Ton regard devient plume et lance des flammèches d'encre
Dans l'heure bleue,
Les mots sont le nectar de tes émotions
Le doux murmure de tes désirs
Tu brûles de les prononcer pour celui qui nourrit tes rêves les plus sucrés...
Clémentine C., le Comptoir des illusions rapiécées
mercredi 6 septembre
J'ai refermé le recueil. J'avais mis plusieurs minutes à retrouver ce poème. Il entrait en résonance avec le moment précieux que j'étais en train de vivre : JE VENAIS D'OBTENIR MON PREMIER RENCARD !!!
Dans la matinée, le B.G. m'avait pas quittée d'une semelle. Ce mec me plaisait, il semblait pas intéressé, il s'obstinait à me coller. Ça pouvait plus durer, il allait finir par me rendre folle...
— Faut qu'on parle, je lui avais lancé. Pas entre deux portes, mais longuement.
— O.K. Chuis dispo cet après-m' si tu veux.
Oui, oui, vous avez bien lu : il voulait qu'on sevoie DANS L'APRÈS-MIDI. Et vu qu'on était mercredi, ce serait forcément ENDEHORS DU COLLÈGE !!!
On s'était mis d'accord sur la médiathèque, un endroit où l'on était sûrs de pas croiser Quentin et ses seconds couteaux. C'était peut-être un peu précipité (on se connaissait depuis deux jours seulement), mais bon.
J'ai rangé le recueil de Clémentine C. et je me suis examinée dans le miroir.
J'ai une peau élastique, fine et transparente. Mon généraliste m'a conseillé d'appliquer du fond de teint pour la protéger. À Cyril Hanouna, beaucoup de filles en sont adeptes, à commencer par Lily et Sana (pour rappel, Sana est la porte-flingue de Lily). Mais j'ai la flemme. J'ai honte de mon teint livide et j'en suis fière. Je me suis résolue à sortir mon rouge à lèvres cerise et à m'en mettre une légère couche : je me suis trouvé bonne mine.
J'ai longuement brossé mes cheveux, je me les suis étirés après m'être mis de l'huile dans les doigts, les ai rebrossés avec ma brosse poils de sanglier, les ai lissés avec ma laque de fixation et les ai rassemblés en une queue-de-cheval basse. Un petit coup de spray au sucre pour parachever le tout.
Pour les vêtements, mon pantalon cargo taille basse noir qui me rétrécit les jambes et mon top à lignes horizontales feraient l'affaire. Touche de fantaisie, je me suis autorisée mes boucles d'oreilles Perroquet turquoise. Je les mets pratiquement jamais. Puis un chouia de parfum.
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Le Quoicoubeh monumental
Teen FictionRentrée scolaire de 1re. Un lycée tout pourri. Tout le monde fume des pétards. Quand t'as pas de petit ami, t'es traitée de sac à patates. Les profs pleurent en cours. À part M. Tistic, ils se font tout le temps couper la parole par des QUOICOUBEEEE...