À l'idée que je vais me mettre à vous raconter cette histoire, mon cœur bat à toute allure.
Le Quoicoubeh monumental est un récit autobiographique. Je sais que c'est casse-gueule. Mais c'est ce roman que je veux écrire, et pas un autre.
Il sera donc question de mon cœur.
Un cœur trop gros et trop rapide, dont j'aimerais me débarrasser. Il m'encombre. S'emballe. Cogne à ma cage thoracique tel un animal furieux. Il se gonfle à l'excès, diastole, se rétracte comme une éponge qu'on presse, systole, - et parfois je me dis qu'il serait plus à son aise à l'extérieur, avec son aorte coupée d'où s'échapperait mon sang à petits hoquets.
Mon cœur amoureux qui bat pour un garçon et bat aussi pour une fille, et je ne vous dis pas à quel point cela me rend malheureuse.
Un cœur aussi gros que celui d'une girafe, - l'animal qui a le plus grand cœur. La bête dont la langue est bleue, et ce n'est pas un hasard. Le mammifère, enfin, auquel ne cessent de me comparer mes camarades de classe en raison de ma très haute taille. À commencer par un dénommé Quentin, L'IGNOBLE PORC qui cherche à coucher avec moi à n'importe quel prix.
Un cœur que vous verrez bondir dans les airs au bout d'un fil et rejoindre une nuée d'oiseaux.
Mon cœur au bord des lèvres. À plusieurs reprises, je serai sur le point de m'évanouir. En effet, je souffre d'une maladie orpheline sur laquelle j'ai choisi de communiquer dans ce livre.
Un cœur, enfin, que prendra sous son aile un homme généreux dont j'ai choisi de vous parler longuement dans ces pages même s'il m'a interdit de le faire. Il s'est occupé de moi. C'est lui qui m'a donné envie d'écrire. Ma vie en a été transformée.
Quelque part, je suis un peu devenue sa chose. J'oserai même dire que j'ai été sous son emprise. Mais il est temps pour moi de me libérer de lui.
C'est grâce à toi que je me suis mise à l'écriture. Ce roman te doit beaucoup. Mais j'ai décidé de l'écrire sans toi. J'ai décidé d'être un cœur qui bat sa propre mesure, en dehors du corps où il respirait jusqu'alors. Je ne sais pas si j'y survivrai.
Ne le prends pas mal si je te tutoie. Et, bon sang ! arrête de me vouvoyer.
Je ne veux pas te décevoir, et j'essaierai de ne pas décevoir non plus les lectrices qui m'ont suivie dans cette aventure.
C'est à toi que je pense, Clementinaclem dont l'écriture délicate me fascine. Tu seras la poétesse de ce roman.
C'est à toi que je m'adresse, Edj958. Tu progresses à bonds de géante dans l'art de la narration. À toi aussi, elenwe, qui ne m'as pas épargné les critiques mais cela ne m'empêche pas de vouloir te loger dans mon cœur. Ce n'est pas la place qui manque, tu l'as compris.
C'est pour toi, enfin, que j'écrirai ces pages, pamplecisme, qui m'as rejointe récemment et m'as témoigné de l'intérêt. J'ai déjà prévu le rôle que je te ferai jouer.
Je vous demande pardon pour le langage utilisé par certains personnages. J'ai énormément atténué la grossièreté des individus qui m'ont servi de modèles.
Il n'y aura pas de scènes choquantes. Rien ne pourrait me faire davantage de peine que de heurter mes lecteurices. Je ferai en sorte que des éclairs de poésie brillent de temps à autre dans mon histoire.
Il me tarde de mettre en scène certains personnages. En dehors de la narratrice qui est un peu spéciale, vous ferez la connaissance de Fifi, de Sandra, de l'ignoble Quentin et de plein d'autres protagonistes.
Mais je ne m'arrêterai pas là. J'essaierai de représenter des comportements de meute, notamment d'un groupe-classe en opposition à ses profs.
Et maintenant, c'est parti !
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Le Quoicoubeh monumental
Teen FictionRentrée scolaire de 1re. Un lycée tout pourri. Tout le monde fume des pétards. Quand t'as pas de petit ami, t'es traitée de sac à patates. Les profs pleurent en cours. À part M. Tistic, ils se font tout le temps couper la parole par des QUOICOUBEEEE...