Merci pour la douceur

Chapitre 1

J'ai posté la vidéo il y a quelques jours, assise sur le siège du métro, casque sur les oreilles je regarde les derniers retours. Je n'arrive pas toujours à m'habituer à l'augmentation des retours que ce soit en termes de vus, de like, de commentaires ou d'abonnés de cette dernière année, tout est allé très vite. Probablement dû à mon apparition dans certaines vidéos et dans certains événements dont la fashion week de l'année dernière. Je dois dire que c'était une expérience incroyable, première fois que j'étais invitée, et j'ai eu la chance de pouvoir rencontrer Léna avec qui j'ai gardé contact.

Je réponds à quelques commentaires, puis défile sur mon feed Instagram, je prends le temps de regarder quelques storys dont celle de Mathis, il est avec Maxime si je ne me trompe pas, il a écrit un petit message au milieu de la photo.

« On bosse pour le prochain Zen. »

Il a utilisé un de ces affreux autocollants de Instagram qui brille : Work.

Je rigole avant d'attraper mon livre et de me mettre à lire les dernières pages de mon chapitre avant d'arriver sur mon lieu de rendez-vous. Quand j'arrive à mon arrêt -que je manque d'ailleurs de rater par mon inattention-.

Le quai est bondé, je manque à plusieurs reprises de me faire bousculer par quelques parisiens qui ne sont définitivement pas de bonne humeur. Manque-t-il juste probablement de politesse ? Probablement. Je fais comme si de rien n'était, je monte les marches rapidement, évitant les autres. Il y a toujours beaucoup de monde à Paris. Logique. Arrivé à l'arrondissement où se trouve tous les magasins de marque, je me dirige rapidement vers celui chez qui j'ai rendez-vous. Marque qui m'habille souvent lors de gros évènements comme celui qui approche, marque que j'affectionne tout particulièrement depuis que je la connais. J'ai rendez-vous à 10h45, et il est bientôt l'heure. Quand je mets un pied dans le magasin qui n'est pas encore bondé, je me dirige directement vers le fond pour aller voir un des directeurs pour pouvoir passer vers les bureaux.

« Ah, vous voilà. Tenez votre pass. »

Je le remercie avant de passer la porte, je me dirige directement vers l'autre bâtiment collé juste à celui du magasin et prend l'ascenseur jusqu'aux bureaux artistiques. Les lieux sont plutôt calmes, je sais que les ateliers ne sont pas placés aux mêmes endroits alors il y a beaucoup moins de monde. Je me dirige vers le bureau de la directrice artistique chez qui j'ai déjà eu l'habitude de venir pour de précédent rendez-vous. Je jette un œil à la caméra dans mon sac pour être sûre que celle-ci est éteinte. Je ne filme jamais dans les bureaux. Je toque à la porte et elle vient directement m'ouvrir avec son habituel sourire.

« Pile à l'heure Ayden. »

Je lui souris en retour en la saluant puis je m'avance dans le bureau, elle referme la porte, une jeune femme qui tient un carnet est assise sur un canapé dans le fond alors que l'on m'invite à m'asseoir devant un mur blanc sur lequel est projeté une image.

« Je t'en prie tu peux t'asseoir. »

Nous discutons un petit peu des derniers évènements des derniers mois, des derniers modèles, j'ai même la chance de pouvoir apercevoir les croquis de la prochaine collection. Petite, jamais je n'aurai cru un jour pouvoir me trouver ici. Travailler avec les grandes marques -surtout Vivienne Westwood- à toujours été un de mes plus grands rêves quand j'ai su au plus profond de moi que je voulais travailler dans le milieu de la mode. La première fois que j'ai pu visiter leurs ateliers grâce à mon école je n'y ai pas cru. Je suis un peu plus émerveillée chaque jour, et je ne regrette à aucun moment mes études. Après plusieurs minutes à discuter, les directrices artistiques invitent la jeune fille à avancer.