Chapitre 14

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Je me réveille en sursaut. J'ai l'impression d'avoir perdu mes repères, les faibles rayons du soleil traversent la persienne pour se refléter dans le miroir de la chambre. Je passe une main sur mon visage, putain qu'elle heure il est ? Je me tourne dans le lit pour attraper mon téléphone, il est onze heures.

« Mathis ? » marmonnai-je à moitié endormie.

Je jette la couette au bout du lit en sueur, j'ai trop chaud d'un coup, et je vais être en retard. J'ai complétement oublié de mettre un réveil. Je sors du lit, manque de chuter en me levant trop vite. Je débranche mon téléphone paniquée. Une douleur tambourine dans ma tête.

« Mathis ? » je cris un peu plus fort.

Pourquoi est-ce qu'il ne m'a donc pas réveillé.

Je sors de la chambre, j'entends la télé fonctionner. Le soleil m'agresse les yeux mais j'arrive rapidement dans la cuisine, assoiffée.

« Mathis ! il me remarque enfin. Pourquoi tu m'as pas réveillé ? Je...je cherche mon sac. J'ai rendez-vous avec Emi...j'attrape un truc contre les maux de tête. Je vais être en retard et... »

J'enchaîne les mots sans m'arrêter, j'attrape un verre d'eau pour prendre le cachet. Je l'entends se lever pour se poser derrière moi.

« Eh, tu viens te lever ça va tranquille. »

Je perds décidément patience, je n'ai pas le temps de prendre du temps Mathis.

« Non ça va pas, c'est pas tranquille ! »

Je m'arrête de parler en remarquant que j'ai haussé le ton bien plus que prévu.

« Je...désolé. »

Il soupire appuyé sur son meuble de cuisine et je baisse les yeux. Je m'en veux d'avoir haussé le ton alors qu'il fait tout ça pour moi.

« Je t'ai pas réveillé parce que tu m'as fait peur hier, je voulais te laisser dormir, t'es pas une machine Ayden, t'avais besoin de dormir, ton rendez-vous tu peux le décaler de quelques heures le temps de te reposer et de manger un truc. Tu te mets trop la pression c'est trop frère. »

C'est qu'il peut être sérieux quand il le veut. Je soupire, mon ventre gargouille bruyamment, je lève les yeux vers lui au même moment et je le vois sourire. Si un gargouillement de ventre lui fait perdre tout son sérieux, on ne va pas aller loin. Rectification : Si un gargouillement de ventre nous fait perdre tout notre sérieux, on ne va pas aller loin. Je rigole un instant avant de me frotter le visage, je dois avoir une mine affreuse.

« Je veux bien faire attention, mais je n'ai pas le temps, c'est difficile. »

Je renvoie un message à Emi pour repousser notre rendez-vous vers quinze heures.

« Mais je sais que tu peux le faire, jusqu'à maintenant tu t'en es toujours sorti, je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas aujourd'hui. »

Je repose mon téléphone sur le plan de travail, ça me fait du bien de parler de ça avec lui.

« Parce que c'est plus compliqué...je soupire en cherchant mes mots. J'ai l'impression que je n'aurai jamais assez de temps, que ce que je fais est trop...basique. »

« Montre-moi. »

Je le regarde hébétée. Je n'ai parlé de mon projet à personne quand j'y pense, il n'y a que Cassie et les mannequins, sinon personne ne sait vraiment ce que je suis en train de crée dans mon appartement et à l'atelier. Je n'ai pas vraiment eu d'avis extérieur.

Merci pour la douceurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant