Merci pour la douceur

Chapitre 12

Nous sommes Vendredi. Mon réveil sonne depuis cinq minutes, je me retourne dans mon lit en râlant contre mon coussin. J'ai travaillé toute la soirée, et une bonne partie de la nuit. Je pose mon deuxième coussin sur mes oreilles sans montrer mon mécontentement au fantôme de mon appartement. Il me faut encore cinq minutes pour me lever et éteindre mon réveil. Je commence à regretter l'idée d'avoir proposé de sortir avec Cassie, pas que je ne veuille pas la voir, loin de là, surtout que nous avons décidé d'aller voir une exposition. Mais, je veux juste rester enfermée chez moi et travailler. Ou dormir. Je passe une main sur mon visage avant d'attraper mon téléphone. Je me sens angoissée, enfermée entre quatre murs. Je pars vers ma fenêtre pour prendre l'air quelques minutes et pour rafraîchir ma chambre.

Je regarde mon téléphone au même moment, Mathis m'a envoyé une photo, il est en voyage en Suisse pour ses études pendant trois jours. Je like celle-ci avant d'éteindre mon téléphone et de le ranger dans une poche. J'inspire profondément en regardant la rue qui vit. Un livreur, bizarre de livrer un vendredi. Un petit magasin d'une marque émergente qui a ouvert début Novembre dernier. Un vielle dame qui promène son chien, café à la main. Il a plu toute la nuit. L'odeur qui s'échappe du sol remonte jusqu'à mes narines. Je finis par sortir de ma chambre pour me diriger jusqu'à la cuisine pour grignoter quelque chose, mais le poids dans mon corps me coupe l'appétit. Je prends quelques nouvelles de Léna puis de Chloé que je n'ai pas revu depuis fin Janvier. Elle me propose de passer chez elle dès que j'ai du temps ce que j'accepte volontiers, mais pas cette semaine.

Sid est toujours sur Toulouse mais remonte bientôt sur Paris pendant quelques jours normalement, alors si j'arrive à trouver le temps je pourrai essayer de le voir avant qu'il ne reparte pour une session d'entraînement du GP. J'ai regardé sa vidéo sur le Japon cette semaine, la première partie. J'étais en train de manger en même temps et j'avoue avoir pas mal rigolé. En parlant de GP, j'ai appris Lundi que Maxime y participait lui aussi. Je m'assois dans mon canapé, attrape mon pc et commence le montage, si je veux pouvoir profiter de mon dimanche après-midi pour réviser il va falloir que je m'avance. Alors, je récupère les fichiers sur la caméra que j'ai stocké depuis le début de la semaine, j'envoie les quelques vidéos que j'ai pu prendre avec mon téléphone puis commence les montages.

J'ai l'honneur de voir tous les plans que Krono a filmé avec ma caméra ce qui me redonne le sourire en cette matinée pluvieuse. Je passe deux heures sur le montage, je cherche des musiques, des typographies, je coupe certains passages, accélère certains d'entre eux pour tout assembler. Au bout de deux heures, je suis fatiguée de rester sur mon pc, j'ai rendez-vous à midi donc je pars directement à la douche et prépare mon sac. Je me rends jusqu'au métro et prend la ligne habituelle pour arriver jusqu'au musée de L'Orangerie. Nous avons prévu de faire deux musées. Premièrement, le musée de l'Orangerie, musée que nous faisons souvent pour se poser et faire quelques croquis. Puis, un deuxième musée que nous n'avons encore jamais fait qui se trouve aux alentours du dix-huitième arrondissement, le musée de la vie romantique. C'est un musée qui était anciennement la maison du peintre Ary Scheffer, nous pourrons donc visiter les jardins et tout ce qui va avec.

Quand j'arrive au musée, Cassie m'y attend déjà. Elle me rejoint, le visage illuminé par la joie malgré la pluie qui s'est mise à tomber il y a une dizaine de minutes, heureusement que j'avais prévu un parapluie.

« Coucou ! »

Elle me fait la bise, elle est d'une étrange bonne humeur, elle n'a pas l'air fatiguée du tout comparé à hier quand je l'ai retrouvé en cours. Je passais par la fac alors j'étais venue rechercher mon tissu pour continuer la couture de la première tenue. Les ailes me prennent un temps fou, pire que la robe.