Chapitre 9

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PDV AÏCHA

Je continuais toujours de courir et j'ai terriblement mal aux pieds car je me suis délaissée de mes chaussures au début de la course afin d'être plus légère.

_MAIS ARRÊTES TOI À LA FIN! AICHA! AÏCHA ! Hurlait mon frère.
_BILLAY KI MOY SATHIE ! SUNU XALISS DOKO YOBBO NONU . SATHIEYYYYYY! Criaient les bogomans toujours derrière moi.

On continuait ainsi jusqu'à ce que je cogne violemment mon pied à une grosse pierre présente sur le chemin et je suis tombée par terre et je fut soudain entourée par eux.

_ESPÈCE DE FOLLE ! LÈVE TOI! Disait Matar.
_Wala espèce de sathiee ky ! Wayé xamone ngani doniou reuthiee. Commentaient les bogomans.( ou bien espèce de folle ! Mais on savait que tu nous pouvais pas nous échapper ).
_Je ne suis pas une voleuse! Dis je avec le peu de force qui me restait car mon pied me faisait vraiment mal.
_Elle vous doit combien ? S'adressa Matar aux bogomans.
_Elle n'a qu'à prendre le quart de l'argent et nous donner le reste.
_Waxi doff! Ma tassou ba am ay crèmes fraîches nguén fass yéné nane daguén may thiompal dou meuneu neik! Moitié moitié rq . Dis je.(traduction 🤦‍♀️)
_Lane ? Mani ioe dagay tassou kat! Mani boulniou fonton ! Sunu xaliss danio yakamti xew mangui niouy raww!
_Lima wax rq lagniy def wala lou wayy xam defff. Dis je fermement.
_Donne leur l'argent ! Et ne me fais pas chier Aïcha. Tu t'es trop foutu de ma gueule aujourd'hui. Je t'éxige de leur rendre leur argent maintenant. Dit Matar.
_Il n'ont qu'à accepter ce que je leur ai dit.

Il se regardent un instant avant que l'un que je suppose être le chef du groupe me tend la main pour que je lui donne l'argent.

Je fais le décompte du total qu'on a reçu et ça fait une somme de 350000 que je divise par deux et on obtient chacun 175000 .

Je leur donne et ils disparaissent et pile au moment je vois papa se diriger vers nous .

Je me regarde et je suis dans un état piteux , je me suis tellement salie les pieds et ma tenue.

Oh la honte!

_Rentrons à la maison ! Ce n'est pas un lieu pour parler. Dit il.

Matar arrête un taxi et nous y entrons tous.

Arrivés à mon quartier, le taxi s'arrête sur la route et refuse d'entrer à l'intérieur disant que le quartier est trop étroit il lui sera difficile d'y ressortir.

Ce qui est à mon plus grand malheur car le quartier est toujours rempli de monde , les gens sont tout le temps assis devant leur maison et vu dans quel état je suis , je ferai l'objet des discussions.

Mais c'est Chacha je gère !

De ce fait on décide de marcher le reste du trajet . Et ce fut dans un silence stressant , j'arrêtais pas de paniquer face à ce silence.

_Wa eh li lane la ni?? S'écria Moussa un habitant du quartier.
_Wa mais ki khana dadonn simb 😂😂😂
_wa Aïcha miiii louko dall😂😂

Vous voyez ce que je disais ??

Mais je me suis assoupie à ces provocations je me retiens de toutes mes forces pour ne pas répliquer, dans d'autres situations je leur aurai remis chacun à sa place.

Et ce fut comme ça jusqu'à ce qu'on arrive finalement chez nous et là mon rythme cardiaque s'est accéléré, j'arrivais plus à retenir mes pieds et une petite idée traverse ma tête.

Je reprends la même scène de tout à l'heure, j'ai compté jusqu'à trois dans ma tête pripppp j'ai emprunté à nouveau mes jambes jusqu'à ma chambre. Une fois dedans je ferme rapidement la porte à clé.

Aïcha:Une Femme Dissipée !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant