Masked Man

17. Anomaly

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« The Beach – The neighbourhood »

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Ivy Miller – Présent

Au bout du cinquième magasin, on décide qu'il faut arrêter nos dépenses. Les mains pleines de sacs, on se dirige vers la voiture. Le téléphone de Xénia sonne, elle décroche après avoir fouillé dans la poche de sa longue veste beige.

- Allô, on vous manque déjà ? Répond Nia.

Instantanément après avoir prononcé cette phrase, elle met ses lunettes de soleil roses, en forme de cœur, qu'elle tenait dans son autre main. Peut-être pour se donner un air plus sérieux, mais ça ne marche pas à cause de la forme de ses lunettes. Son regard analyse les environs avec grande attention.

- On se rejoint à la voiture. Sa voix est ferme et il n'y a pas l'ombre d'un sourire sur son visage.

Je l'interroge du regard quand elle vient enfin poser ses iris sur moi.

- Il faut accélérer le pas. Nous avons eu de nouvelles informations. Ils sont là pour se venger de la mort de Leonardo.

- Ici ? Maintenant ?

- Oui, ici et maintenant. Ils peuvent être partout Ivy, ce n'est pas drôle.

- Mais toi ils ne te connaissent pas ?

- Non, c'est un avantage pour les tromper. Sans mon masque, je suis une inconnue. Maintenant avançons avant qu'ils te repèrent.

On accélère le pas, défilant les rues une à une. Tout le trajet que nous avons fait me paraît plus long et moins agréable. Les sacs sont lourds à porter. Soudain, sur notre droite, je remarque deux personnes interroger des passants. On peut voir dépasser une ceinture cachant une arme. Mon pouls s'accélère, c'est tout sauf le moment de créer la panique dans cet endroit paisible.

Brusquement, un des hommes tourne la tête et croise mon regard. Au même moment, Xénia me tire le bras pour s'enfoncer dans une rue au bout de laquelle se trouve la voiture prête à démarrer. Grey est au volant, il a remis son masque. On y est presque.

- EH TOI ! ARRÊTE-TOI OU JE TIRE ! hurle un homme à la voix grave derrière nous.

- Ne t'arrête pas et monte dans la voiture. Me chuchote Xénia en passant derrière moi.

J'obéis et accélère ma marche. L'homme continue de me demander de m'arrêter.

- À trois, je tire. Me prévient-il. UN.

Plus que quelques mètres.

- DEUX...

La porte s'ouvre devant moi, je grimpe à toute vitesse mais Xénia est toujours derrière.

- TROIS.

Un énorme coup de feu me fait sursauter et je crains soudainement de regarder en arrière. Mes mains se mettent à trembler. Mes yeux fixent un point invisible sur le textile du siège. Le bruit résonne encore et encore dans ma tête.

- Il faut partir ! Vite !

Je mets du temps à réaliser que c'est une voix féminine. Je me redresse et je vois Xénia en parfait état à mes côtés. À travers la vitre de la fenêtre, je peux apercevoir le cadavre de l'homme sur le goudron.