Chapitre 25

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Manon

– Non Ethan, je te dis que cela ne va pas rentrer. Je ne le sens pas. Ou un peu trop justement.

– C'est vrai que les proportions ne sont pas optimales, répliqua-t-il un rire dans la voix.

– Ne rigole pas idiot, tu savais très bien ce que j'en pensais. Déjà, j'ai mal lorsque je fais mes besoins alors rentrer cette chose en moi ne s'annonçait pas glorieux.

Je le sentis tressauter derrière moi et me retournant, je le vis se mordre les lèvres pour ne pas exploser de rire. Complètement nue, je l'imitais et me mis à genoux face à lui :

– Serais-tu en train de te moquer de moi ?

Il explosa soudain de rire et m'agrippant par la nuque, m'embrassa langoureusement. Son poids me fit chuter en arrière. Il s'écroula sur moi, se retenant au dernier moment par la main pour ne pas me tuer sur le coup. C'était sûr que mes cinquante-sept kilos ne tiendraient probablement pas le poids face à ses quatre-vingt-dix de muscle. Il plongea son regard dans le mien et déclara d'une voix rauque, toujours à moitié en rigolant :

– Je ne t'échangerais pour rien au monde ma petite française, sache-le.

– Et toi... – je lui passais la main dans sa mèche et fis glissa mon doigt sur ses lèvres – saches que ce trou est maintenant proscrit de notre liste des choses à découvrir et de toutes nos parties de jambes en l'air.

– Plus rien ne pourra jamais y rentrer alors ?

Je secouai la tête devant sa moue boudeuse et secouai mon doigt devant son visage.

– Non non, monsieur, rien de rien. Et puis franchement, c'est quoi ce délire autour des fesses ? Que je sache, jusqu'à preuve du contraire, c'est par là que l'on fait nos gros besoins non ? Alors, on ne peut pas dire que ce soit l'endroit le plus propre de notre corps. Tu aurais vraiment envie d'y mettre une partie de ton anatomie toi ?

Son visage vaguement nauséeux m'apporta mes réponses. Une nouvelle fois, cependant, il retint tant bien que mal son rire.

– Et bien... Je n'aurais jamais pensé débander aussi vite avec toi.

Ce fut à mon tour d'exploser de rire.

– Rohlohloh, il ne t'en faut vraiment pas beaucoup.

Il s'écroula sur le lit en m'attirant entre ses bras. Ma tête vient immédiatement trouver sa place, sur sa poitrine.

– Dit celle qui vient de parler d'excréments durant une superbe partie de jambes en l'air.

– Boh superbe superbe, tout est relatif hein. Tu allais quand même enfoncer ton joujou dans un trou non approprié.

– Eh oh, c'est quand même toi qui as acquiescé pour tester hein. Je ne t'ai pas mis le couteau sous la gorge.

– Non mais ton pénis face à mon trou oui.

Il éclata de rire ce qui fit tressauter ma joue posée contre son torse. Comme à chaque fois que j'étais la cause de son hilarité, mon cœur sauta dans ma poitrine. Bon, il ne sauta pas véritablement car sinon, je ne serais sûrement plus de ce monde mais... vous aviez compris.

Un léger silence s'installa, chacun plongé dans ses pensées. Mes doigts traçaient ses muscles et sa respiration se fit de plus en plus régulière. J'aimais particulièrement ça avec lui. On pouvait s'arrêter en plein milieu d'une partie de jambes en l'air pour différentes raisons et cela ne changeait en rien notre relation. Et surtout, je m'éclatais pendant le sexe.

De toutes les manières.

C'était la première fois que je ne me posais aucune question et que je ne me prenais pas la tête. On pouvait se prendre des gros fous rire et essayer tout ce que nous voulions sans que cela ne soit gênant. Et ça, cela n'avait pas de prix.

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