Chapitre 5

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Manon

Rahhh satané réveil, satanés cours, satané fin de week-end ! Vous ai-je déjà dit que je détestais les lundis ? Et bien, je le répète : je hais les lundis et surtout celui-là, car j'allais revoir mes amies. C'était un paradoxe diriez-vous et je vous répondrais que oui mais... pas toujours. Exemple : revoir son amie folle d'un mec qui avait, quant à lui, passé son samedi soir en compagnie d'une autre de ses amies (en l'occurrence... moi) et que cette amie n'avait rien dit en fin et lendemain de soirée préférant lui taire cet épisode pour ne pas blesser ladite amie. Sachant que cette amie avait déjà rencontré ledit garçon quelques jours plus tôt et avait parlé avec lui, chose que l'amie première n'avait encore jamais fait (quoique cela avait peut-être changé depuis samedi soir, mais ayant éteint mon téléphone tout le reste du week-end et ma colocataire se trouvant chez son mec, je ne pouvais le vérifier).

Bref, vous m'avez suivi ? Effectivement même à moi cela semblait compliqué...

Et peut-être que cette amie se sentirait moins coupable et ignoble si elle n'avait pas pensé au mec durant toute la journée du dimanche. Pourquoi ce mec n'était-il pas juste une belle gueule franchement ? Et bien non, il avait fallu que j'apprécie parler avec lui et qu'il me fasse rire.

Je me redressais sur mon lit. Après tout je n'avais rien fait, à part lui parler. Je n'étais donc fautive en rien. Et puis il y avait très peu de chances pour que je le recroise sur le campus sachant le nombre de fois où l'on s'était vu cette semaine. Cette pensée ayant traversé mon esprit, je me sentis directement mieux et sautais de mon lit, bien décidé à passer une superbe journée.

Sachant que le matin, je préférais me rajouter du temps de sommeil plutôt que le passer dans ma préparation, je ne mis pas beaucoup de temps à être prête. Quand tu enlèves la douche (que je prends la veille, je ne suis pas crado non plus), que tu ne te maquilles pas et que tu embarques ton déjeuner avec toi, cela réduit considérablement le temps de préparation.

Une tenue enfilée et un brossage de dents et lavage de figure plus tard et j'étais prête. Eheh, ceux qui disent que les filles mettent trois heures à se préparer n'ont qu'à bien se tenir.

Ashley n'ayant pas dormi à l'appart, je me retrouvais encore une fois seule pour me rendre sur le campus. Les écouteurs enfoncés dans les oreilles et chantant tout en dansant légèrement sur la musique que j'écoutais, je n'entendis pas immédiatement la moto s'arrêter à côté de moi. J'étais tellement absorbé par la chanson que lorsque l'on me tapota sur le bras, je sursautais si violemment que je renversais mon sac.

– Désolé, je ne voulais pas te faire peur.

Je secouais la tête et me baissais pour ramasser mes affaires.

– Ce n'est pas grave. Je ne t'avais pas entendue.

Mister Blake s'appuya contre le haut de sa moto et me regarda en souriant.

– J'ai tout de suite su que c'était toi lorsque je t'ai vu au loin.

Sachant que j'étais dos à lui lorsqu'il était arrivé, je ne préférais pas savoir de quelle manière il m'avait reconnu. Il fit un signe de tête vers sa moto.

– Je t'emmène ?

– Non ? c'est bon. Je pense que j'arriverais à faire les cent derniers mètres toutes seule.

Il passa sa jambe droite par-dessus sa moto pour se retrouver à mes côtés. JE haussai un sourcil dans sa direction ne comprenant pas son manège.

– Qu'est-ce que tu fais ?

– Et bien, il me semble que je descends de ma moto, fit-il sa moue indiquant qu'il trouvait ma question complètement tarte.

– Ca, j'ai cru le deviner. Cependant, je n'en vois pas l'utilité figures toi. Pour rouler, tu ne serais pas mieux dessus ?

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