Suicide Squad || RANZU

VII- « Quelques secrets ..»

Ran

Nos lèvres se retrouvent dans un doux ballet, un mélange de tendresse et de désir. Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles, chaque seconde qui passe semblant durer une éternité. Sa main glisse de ma cravate à ma nuque, intensifiant notre étreinte. La chaleur de sa peau contre la mienne m'envoie des frissons.

Un souffle court s'échappe de nos lèvres alors que nos baisers deviennent plus passionnés. Les murmures doux et les rires en arrière-plan s'estompent, laissant place à un monde où nous sommes seuls, connectés par ce désir électrique qui nous consume.

Mon dos touche la carrosserie de la voiture, et il se rapproche encore plus, emprisonnant mon corps de sa présence enivrante. Sa main libre glisse le long de mon bras, envoyant des frissons le long de ma peau. Nos souffles se mêlent, et je peux sentir le rythme de son cœur s'accélérer, en phase avec le mien.

Chaque instant est chargé d'émotions intenses, de sensations que je n'avais jamais ressenties auparavant. C'est comme si le monde entier s'estompe et que tout ce qui compte, c'est nous deux, perdus dans ce baiser passionné.

Lorsque nos lèvres finissent par se séparer, nos regards se croisent, remplis d'une nouvelle compréhension et d'un désir partagé. Un sourire espiègle danse sur ses lèvres, et je ne peux m'empêcher de rire doucement.

-Tu vois, je savais bien que tu cachais quelque chose derrière ce sourire mystérieux, dit-il d'une voix basse et rauque.

-Peut-être que j'aime garder quelques secrets, je réplique avec un clin d'œil complice.

Il approche son front du mien, nos respirations encore irrégulières se synchronisant lentement.
-Eh bien, j'espère que tu es prêt à en partager un peu plus.

-Je suis prêt si tu l'es, murmure-je avant de l'embrasser à nouveau, cette fois avec une tendresse nouvelle mêlée à l'intensité de notre connexion naissante.

Alors que nos lèvres étaient sur le point de se rencontrer à nouveau, la sonnerie stridente du téléphone de Sanzu retentit soudainement, brisant l'intimité du moment. Un mélange de frustration et de curiosité traverse nos regards. Sanzu lance un soupir contrarié et se recule légèrement, se détachant de moi.

-Désolé, je dois répondre, dit-il avec un sourire désolé, se dirigeant rapidement vers un endroit plus calme pour prendre l'appel. Je le regarde s'éloigner, mon esprit en ébullition avec des questions et des hypothèses sur cet appel soudain.

Il parle à voix basse, son visage oscillant entre l'expression concentrée et l'étonnement. Je me tiens un peu à l'écart, essayant de ne pas trop paraître envahissant, mais mes yeux sont rivés sur lui, curieux de connaître la nature de cette interruption inattendue.

Sanzu finit par raccrocher, rangeant soigneusement son téléphone dans sa poche. Il revient vers moi, son regard captivant le mien avec une intensité nouvelle.

-Désolé pour ça, dit-il, un sourire en coin sur les lèvres. C'était juste un appel inutile d'un inconnu. Rien de très excitant, je t'assure.

Je lui souris, acceptant son explication même si une part de moi reste curieuse.
-Pas de soucis. Les aléas de la vie moderne, n'est-ce pas ?

-Exactement, répond-il, son sourire s'élargissant.

Il s'approche de moi à nouveau, laissant une main se glisser doucement le long de ma joue.

Cependant, une pensée persistante me traverse l'esprit. Quelque chose me dit que l'appel n'était peut-être pas aussi anodin qu'il l'avait laissé paraître. Une part de moi se demande ce qu'il cache, mais une autre part sait qu'il prendra le temps de partager avec moi ce qui le préoccupe, quand il se sentira prêt.

Pour l'instant, je choisis de me laisser emporter par l'instant présent, par la chaleur de ses lèvres contre les miennes et par la promesse silencieuse de quelque chose de plus profond entre nous.

Plus tard dans la soirée, Sanzu et moi entrons enfin dans le manoir, fatigués mais soulagés. Je laisse échapper un soupir de soulagement en me laissant tomber sur le canapé, ignorant momentanément la présence de Rindou, qui observe la scène avec amusement.

-Ah, Ran, tu sais vraiment comment te prélasser, déclare-t-il d'un ton taquin. Mission réussie, je présume ?

Je lui lance un regard amusé.
-Oui, avec succès. Mais laisse-moi profiter de ce moment de repos, s'il te plaît.

Rindou lève les mains en signe de reddition, mais son sourire ne faiblit pas. C'est à ce moment-là que Sanzu intervient, se tenant à côté de moi. Ses yeux pétillent de malice alors qu'il adresse un sourire narquois à Rindou.

-Oh, Rindou, tu ne peux pas t'empêcher de taquiner Ran, n'est-ce pas ? dit-il d'un ton léger.

Rindou lève un sourcil, une lueur de défi dans le regard.
-Eh bien, c'est plutôt amusant de voir comment il réagit.

Sanzu éclate de rire, se penchant légèrement vers moi.
-Eh bien, je vais devoir le défendre alors.

Je le regarde, surpris, mais il ne perd pas de temps pour lancer une série de taquineries à Rindou. Les échanges entre eux sont rapides et humoristiques, une bataille verbale qui me fait sourire malgré moi. Je me mords l'intérieur de la joue pour cacher mon amusement, me rappelant à quel point il est étrange de voir Sanzu et Rindou interagir de cette manière.

Sanzu ne se laisse pas intimider par les commentaires de Rindou, répondant avec un mélange d'assurance et de légèreté. Mon cœur bat un peu plus vite en les voyant si proches, les répliques taquines et les sourires partagés. C'est un rappel de la tension sous-jacente entre les deux, mais aussi de la camaraderie qu'ils partagent malgré tout.

Je suis pris dans mes pensées lorsque Sanzu se tourne vers moi avec un sourire espiègle.
-Ran, tu vois à quel point je peux me défendre contre Rindou ?

Je ne peux m'empêcher de rire doucement, secouant la tête.
-Oui, je suppose que tu as ton propre moyen de le gérer.

Rindou me jette un regard faussement offensé, mais je peux voir la lueur amusée dans ses yeux.
-Oh, je vois comment c'est. Vous vous liguez tous les deux contre moi, n'est-ce pas ? Sale traître !

Sanzu éclate de rire et me jette un regard complice.
-Tu as découvert notre plan secret.

Rindou secoue la tête avec un soupir théâtral.
-Eh bien, vous n'avez pas gagné cette fois-ci, mais je vous laisse triompher. Je vais préparer quelque chose à manger.

Alors que Rindou s'éloigne, Sanzu et moi échangeons un regard complice. Les tensions entre eux sont toujours présentes, mais il y a aussi une forme de camaraderie et de respect qui ne peut pas être nié. Je me mords la lèvre, essayant de dissimuler les émotions complexes qui remontent à la surface.

Sanzu s'approche de moi et dépose un baiser doux sur ma tempe. -Ne t'inquiète pas, Ran. On sait comment gérer nos chamailleries.

Je lui souris doucement, sentant une vague de chaleur m'envahir. Peu importe la dynamique complexe entre Rindou et Sanzu, ce qui compte, c'est que nous sommes là l'un pour l'autre. Et, pour l'instant, je choisis de savourer ce moment de tranquillité et de complicité partagée.