Suicide Squad || RANZU

XVIII- « Jalousie et amertume. »

PDV extérieur

Au fil des jours, l'atmosphère du gang semble se figer. Sanzu, d'ordinaire aussi chaleureux et proche de ses camarades, devient peu à peu distant, ses échanges se réduisant à des gestes mécaniques plutôt qu'à des moments chaleureux. Ran, bien sûr, ne manque pas de le remarquer. Le changement d'attitude de Sanzu ne peut échapper à ses yeux attentifs.

Les signes de la froideur de Sanzu ne se limitent pas seulement à l'extérieur. Même dans leur relation, une certaine distance semble s'installer. Les échanges tendres et les rires complices qui caractérisaient leur couple se font rares. Cela pèse lourdement sur le cœur de Ran, qui ne peut s'empêcher de se demander ce qui a pu causer ce changement soudain.

Chaque tentative de Ran pour percer le mystère se heurte à des réponses évasives de la part de Sanzu. Les mots sont choisis avec précaution, les sourires semblent forcés, et l'homme qui se tient devant Ran n'est plus tout à fait celui qu'il connaissait si bien.

Les réunions du gang deviennent tendues, et l'atmosphère chargée pèse sur tous. Les regards échangés entre les membres révèlent une incompréhension partagée. Personne ne semble vraiment comprendre pourquoi Sanzu s'éloigne ainsi, et cela alimente un sentiment de malaise au sein du groupe.

Ran, cependant, refuse de baisser les bras. Il connaît Sanzu mieux que quiconque et sait que quelque chose ne va pas. Ses nuits deviennent agitées, hantées par des questionnements sans réponses. Et chaque tentative de rapprochement est accueillie par le mur émotionnel que Sanzu semble avoir érigé autour de lui.

Pourtant, malgré les jours difficiles, Ran garde l'espoir. Il est déterminé à comprendre et à soutenir Sanzu, même si cela signifie affronter des vérités difficiles. Car au-delà de l'amour partagé, leur lien est ancré dans une confiance qui a survécu à bien des épreuves. Et c'est cette confiance qui le guide dans sa quête de comprendre et de ramener la chaleur qui semble s'être éteinte dans les yeux de Sanzu.

Un soir, Ran décide de confronter Sanzu. L'atmosphère dans leur appartement est tendue, comme un nuage lourd de non-dits. Ran prend une profonde inspiration, déterminé à briser le silence pesant.

"Hey, Sanzu, on doit parler," commence Ran d'une voix calme mais chargée d'inquiétude.

Sanzu, assis sur le canapé, lève à peine les yeux de son verre. Il semble perdu dans ses pensées, son regard fixé quelque part au-delà de la pièce.

"Qu'est-ce qui se passe, Sanzu ?" insiste Ran, s'asseyant à ses côtés. "Tu es distant, avec moi, avec tout le monde. Je m'inquiète."

Sanzu soupire, ses épaules se relâchant légèrement. "Rien, Ran. C'est juste... compliqué en ce moment."

Ran fronce les sourcils. "Comp... Sanzu, on ne peut pas résoudre quelque chose si tu ne me dis pas ce qui se passe."

Un moment de silence plane dans la pièce. Puis, Sanzu prend une profonde inspiration, comme s'il cherchait le courage de partager ce qui le tourmente.

"C'est juste que... je me sens perdu, Ran. Je pensais que je pouvais tout gérer, mais tout devient trop lourd. J'ai l'impression de m'éloigner de tout le monde pour les protéger, mais ça me détruit à l'intérieur."

Les yeux de Ran expriment la compréhension mêlée à l'amour. Il pose délicatement une main sur l'épaule de Sanzu. "Tu n'as pas à porter tout ça tout seul, tu sais ? On est là pour toi, moi, le gang. On est une famille."

Sanzu détourne le regard, luttant contre les émotions qui menacent de le submerger. "Je ne veux pas être un fardeau, Ran. Et puis, avec tout ce qui s'est passé récemment, je..."