Eat Little Heart - Tome 1

CHAPTER XXV -

J'ai ensuite passé mon dimanche chez Max, qui avait invité Elise. Nous avons tous les trois passé la journée à regarder des films et faire diverses activités. Aucun d'eux n'a essayé de parler de la veille, et ça faisait du bien.

Mais le week-end finit, j'ai dû retourner en cours. Max m'a prêté quelques vêtements afin que je n'ai besoin de retourner chez Wilan pour me préparer, et je l'emmène au lycée à moto alors qu'Élise est venue à l'aide de ses parents.

Arrivé là-bas, je n'ai pas vu Wilan avant 10h, et j'aurais préféré ne pas le faire.

Je parlais avec Elise, Caelia et Max lorsque je sens des mains agripper mon haut avant de me retourner et me plaquer contre un mur. J'arrive à observer le visage du brun parmi quelques rayons de soleil avant de sentir ses mains serrer mon col et entendre sa voix en colère.

- Pourquoi tu ne m'as pas ramené ? Tu es parti sans prévenir.

Je pensais qu'au moins, le garçon serait un minimum inquiet, mais il ne l'a pas été. Je le repousse donc et lui offre une baffe comme je n'avais jamais fait.

- Déjà, ne me parle pas comme un chien. Ensuite, t'avais qu'à demander à ton connard de mec, dernièrement, t'as plus de nouvelle de moi et le seul truc qui t'inquiète c'est que je ne t'ai pas ramené ?

Je pousse le garçon au sol et sentis mes yeux s'humidifier. Mes trois amis étaient choqués par la scène, mais aucun n'essayait d'arrêter quoi que ce soit.

- Ok, j'ai été un connard et tout est ma faute, je l'avoue, j'ai arrêté ça, mais tu n'avais pas besoin de faire tout ça si vite. Ajoutai-je avant de m'en aller sans regret, " sans regret ".

Je savais que le garçon ne me suivrait pas, mais je ne m'attendais pas à ce qu'Élise et Caelia le fassent.

Suite à ça, les prochains jours n'étaient que de la haine et tristesse entre nous deux. J'étais retourné chez lui, mais j'avais arrêté de lui parler, nous passions le moins de temps possible ensemble et je dormais maintenant sur le canapé.

Puis le prochain week-end arriva, j'avais passé la semaine à organiser l'anniversaire du petit avec sa mère et lui-même.

Le jour J, j'étais assis sur le canapé à défiler ma page Instagram avant d'entendre Wilan descendre les escaliers dans la discrétion. L'odeur de son parfum remplissait la pièce, et en levant les yeux, je le vis habillé comme s'il rejoignait le président.
Puis lorsqu'il arrive à la porte d'entrée, je lui lance un regard déçu.

- Être absent le jour d'anniversaire de ton frère, pour un mec, ça n'est pas très sympa.

- Ferme ta gueule Evan.

Je rigole légèrement et m'attendait à ce qu'il s'en aille mais je l'entends se rapprocher de moi, en relevant les yeux je remarque très peu de distance entre nos visages ce qui fit légèrement accélérer mon cœur, avant que ses prochains mots l'arrête.

- Peut-être qu'au final, tu aurais été tellement bien comme un mec à baiser puis à jeter comme une merde, comme tu l'as si bien dit. Si j'avais forcé un peu plus avec toi, ça aurait marché. Peut-être qu'au final, je n'ai jamais eu de sentiment pour toi, juste l'intention de me soulager avant de te briser.

Je n'allais pas laisser les larmes couler, mais mon cœur ne battait presque plus. Il part après ses paroles, mais c'est comme si le temps autour de moi s'est arrêté. Comme si d'ancien traumatisme s'étaient réveillés.

Tu as gagné cette bagarre, celui de plus mesquin, du plus fort. Tu as gagné notre bagarre de celui qui dirait les paroles les plus horribles, félicitations, Wilan.

Je n'avais pas envie de me laisser abattre par lui alors que c'était un jour joyeux pour d'autres.

J'étais maintenant seul dans la maison avec le gamin ne sachant pas comment l'occupé jusqu'à l'arrivée de ses amis, 15h. Je devais l'occuper pendant 2h30.

Au final, il n'était pas très compliqué. Nous avons dessiné jusqu'à 14h15 et le petit m'a demandé de le photographié, ce que j'ai finalement fait après 10 minutes à insister.

Ce gamin était vraiment photogénique, je ne prenais pas souvent les gens en photo, mais celles de lui étaient incroyables.

Nous avons continué jusqu'à 15h lorsque ses amis ont commencé à arriver. Ils ont tous débarqué dans le salon, je ne les ai pas laissés aller ailleurs afin de pouvoir les surveiller mais ils avaient l'air de bien s'amuser ici, et Alès donnait un air très heureux. Puis arriva 17h30, Wilan rentra à la maison sans saluer personne et une légère odeur d'alcool emprisonnai la pièce dans laquelle nous étions, il est directement allé dans sa chambre mais je ne voulais pas faire vivre cela aux enfants, je les ai donc emmenés dans le jardin jusqu'à 18h, l'arrivée des parents.

Le père du meilleur ami du petit amène Alès qui doit dormir chez lui, et il ne restait plus que moi avec le bourré. Je retourne dans la maison et me dirige dans sa chambre après un peu d'hésitation.

Mais dès que je suis entré, le brun me balance une bouteille en verre qui m'atterrisse en pleine gueule.

- Casse-toi sale chien. Dit le garçon alors que mon visage commençait à saigner.

Wilan et Fred n'étaient peut-être pas tellement différent, mais j'étais incapable de partir. J'étais figé, sentant le sang couler de mon crâne.

- Tu crois être qui ? Si important pour que je te laisse tout faire ? Je suis ni un chien, ni un trou. Alors idiot, tu la fermes et baisse les yeux.

Après mes paroles je m'en vais et m'effondre sur le canapé alors qu'un mal de crâne arriva. J'ai fini par craquer et laisser mes yeux se fermer, puis me réveilla quelques heures plus tard avec un chiffon mouillé recouvrant mon front, et une brune qui engueulait Wilan à côté de moi.

- Ce n'est pas toi qui as fait ça donc ? Même si c'était vrai, tu as forcément vu quelque chose, pourquoi tu n'as rien fait Wilan bordel ? Je suis sûre que tu lui as fait ça !

- Ce n'est pas lui, dis-je lentement, je me suis blessé tout seul désolé. Je ne pensais pas que cela saignerait autant.

La dame était prise d'un soulagement face à l'innocence de son fils, alors que le garçon, avait l'air choqué que je ne le balance pas.

Comment dénoncer quelqu'un qui nous a tant aidé ?