CHAPTER XXIII -

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- Pff, tu te caches comme un gamin misérable. Dis-je en relevant les yeux vers lui.

Son regard s'attristait, n'osant même pas croiser mes yeux. Nous restons de longues secondes en silence avant de s'excuser en même temps. Des rires éclatent entre nous deux et il prend la parole en premier.

- Je suis désolé d'avoir voulu aller si vite. Je veux qu'on recommence, à ton rythme. Mes lèvres te désirent tellement tu sais, mais ça n'a aucune importance si je ne t'ai pas à mes côtés. J'ai été stupide.

- Je confirme... mais je n'ai pas été mieux. Désolé de t'avoir insulté de gamin misérable ! Et de t'avoir engueulé, et de t'embrasser tant de fois sans donner de mots à ce que nous sommes.

- Tu es pardonné, Evan.

Ses yeux étaient illuminés, et les miens aussi lorsque nos regards se sont croisés.

- Je ne suis pas 100% rétablie de tous les traumas, mais tu m'as tellement aidé Wil.

Il sourit tendrement face à ça et passe sa main sur ma joue. Je sens ses mains glisser sur mon torse et me pousser sur le lit. Il s'allonge ensuite sur moi et se mit à chatouiller mon ventre.

- Oh non ! Stop Wil stop j'en peux plus ! Dis-je entre quelques rires.

D'un coup, je sens le corps d'un petit d'1m rejoindre le lit et je vis des petites mains repousser Wilan.

- Attaque pas mon amoureux ! Dit Alès en chatouillant son frère alors que j'explosais de rire face à ce qu'il a dit.

Ses parents rentrent à leurs tours et sortent Alès du lit. Sa mère se met à son niveau et le regarde très sérieusement.

- Ne dis plus jamais ça, Evan n'est pas ton amoureux. C'est un garçon je te rappelle, il doit être comme ton frère.

L'ambiance de la chambre d'hôpital devenait sombre, et j'étais sûr maintenant de pourquoi Wil ne veut pas dire à ses parents qu'il est gay. Il peut compter sur moi pour garder son secret.

Les parents des garçons m'ont demandé si je voulais toujours rester avec eux, et avec un peu d'hésitation, j'ai finalement accepté.

Je suis resté encore quelques heures à l'hôpital histoire que des médecins m'auscultent, les parents et le gamin sont partis alors que Wilan est resté et a amené ma moto en face du bâtiment.

Il est resté à mes côtés pendants ces longues heures sans râler une seule seconde, sans tenter un seul truc.

Et après ça, il m'a aidé à sortir de ma chambre puis descendre de l'hôpital.

- Je peux marcher tu sais.

- Peu importe. D'ailleurs, je conduis.

L'idiot en face de moi sait qu'il ne pouvait pas conduire cet engin, mais peu importe. Il ne me laisserait pas faire, et je lui fais assez confiance pour qu'il le fasse. D'autant plus qu'il l'a déjà fait.

Enfin dans sa maison, il se précipite pour aller dans sa chambre accompagné de ma personne.

Je m'assieds sur le lit alors que le garçon fouille sa penderie à la recherche de quelques vêtements, et passe son temps à scruter son téléphone.

- Pourquoi regardes-tu autant ton téléphone ? Tu attends le message d'une fille ? Dis-je en éclatant de rire.

Le brun en face de moi rougit légèrement et évite mon regard. Il attendait le message de quelqu'un.

- Oh, Ajoutai-je d'un air désintéressé.

- Bref ! Ce week-end nous avons encore une fête, chez Alice cette fois. Je dois me faire le plus beau possible !

J'hésitai un peu à lui dire qu'il était toujours beau, mais après réflexion, lui dire ça après tout ce qu'il se passe n'est pas la meilleure des idées.

Je me contente juste de me lever et l'aider à choisir des tenues. Après quelques essayages il trouve la tenue parfaite.

Je le vis entrer dans la chambre après être sorti de la salle de bain, sa chaîne en argent brillait comme un diamant. Il bougeait violemment les bagues qui entouraient ses doigts. Il portait une chemise blanche qui laissait apparaître quelques reflets de son torse musclé, son jean bleu foncé était tenu d'une ceinture marron ravissante.

- Ravissant. Dis-je en rougissant.

Le garçon sourit puis retourne dans la salle de bain afin de remettre une tenue normale, après quelques minutes il revient torse nu et me fait signe de me relever. J'ai immédiatement compris qu'il voulait maintenant choisir une tenue pour moi. Je pris alors une chemise blanche à manches courte, suivit d'un blazer noir que j'enfile sur mes épaules. J'ajoute à ma tenue un jean noir.

Lorsque je sortis de la salle de bain habillé, je vis les yeux du garçon s'illuminer. Il m'observait comme si seul moi comptait, ignorant totalement les notifications inondant son téléphone.

- Tu es... magnifique, Evan.

" Evan " je dois avouer que le fait qu'il ne m'ait plus appelé par un surnom depuis assez longtemps me fait bien mal, mais j'ai conscience que cela est de ma faute. Nous sommes amis et c'est bien mieux comme ça, autant pour lui que pour moi.

Je retourne dans la salle à côté, quelques larmes débordant de mes yeux. Je comptais me changer, mais le mal-être pris le contrôle et je m'effondre au sol en suivant les traces de la porte en bois.

J'étais maintenant assis sur le sol froid, le dos contre la porte totalement seul. Mais, le garçon ne savait sûrement pas que je pouvais entendre son dos s'appuyer sur la porte qui nous séparait et quelques gémissements triste sortir de sa bouche.

Quelques larmes coulent le long de mes joues, mais tout était de ma faute. Il a dit bien trop de fois qu'il me voulait et je n'ai que fait le repousser en me disant que je serais jamais aimé, où ne saurait pas aimer. Tant pis pour ma personne. 

Après quelques minutes passées chacun assis sur le sol contre une porte qui nous séparait, à penser à je ne sais quoi, nous nous relevons simultanément et je commence à me changer.

J'ai attendu quelques minutes avant de retourner dans la chambre où trop de choses s'étaient passées.

- Nous devrions aller dormir, dis-je en arrivant, mais le garçon, sur son téléphone, m'ignore.

Je m'approche de lui et regarde au-dessus de son épaule afin de voir à qui il parlait tant, avant de voir un échange de photo de son torse et celui d'un autre mec. Le garçon à côté en voyant ma présence éteint immédiatement son téléphone et s'énerve légèrement.

- Putain Evan tu fous quoi ? Je t'ai pas permis de regarder ce que je faisais.

- Tu comptes inviter ce mec à la fête hein ?

- Oui, et donc ?

- Ah.

Ah, était la seule chose que je pouvais sortir pour ne pas m'énerver contre lui qui n'avait rien demandé. Il est de ma faute d'avoir décidé d'arrêter ce que nous faisions, je ne peux donc rien dire.

Je ne dis pas plus et lui non plus, je prend quelques affaires et sort de sa chambre sans qu'il dise quoi que ce soit. Je me suis installé sur le canapé pour cette nuit, je n'avais pas le courage de rester avec lui.

Eat Little Heart - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant