Chapitre VII

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AMARIS

Mon téléphone vibra sur mes cuisses alors que j'étais installée au bar avec Penelope et Estelle.

Je baissai les yeux sur l'écran pour voir un message de Maman.

Il s'agissait d'une photo de la télévision sur laquelle un film tournait. Je souriais parce qu'elle avait pris le temps de m'écouter et ça me faisait plaisir.

Je devinais le film et lui envoyais le titre par message.

Message auquel elle me répondit que j'étais trop forte pour deviner.

– Qui c'est qui te fait sourire comme ça ? Ton amoureux secret ?
– Oh laisse moi deviner, il s'appellerait pas Koen par hasard ?
– Mais vous êtes folles ? C'est ma mère. Et je sortirais jamais avec Koen !

Je rigolais avec les filles et les regardais commander leurs boissons.

– Mais on est d'accord que si tu avais quelque chose à nous dire, tu nous l'aurais déjà dit non ?
– Bon dites moi ce que vous voulez savoir.
– Non rien en particulier. On veut juste être sûres que tu nous dis tout.

Je ne répondis même pas à cette phrase.

Si elles doutaient de ma sincérité, il y avait une autre façon de l'exprimer.

Je vis l'heure sur mon téléphone qui tournait, s'approchant rapidement du début de la prochaine course.

– Vous pensez que Natan aura terminé à temps ? Ça m'angoisse de ne pas savoir.
– On devrait peut-être aller voir. Mais faut pas t'en faire, je suis sûre qu'il aura le temps.

Je me levai en même temps que les filles pour rejoindre le reste du groupe près des voitures. Du moins près de la mienne.

– Alors ?
– J'ai presque terminé, il faut juste que je fasse un petit truc et tu pourras la tester après ça.
– Tant mieux, parce qu'il nous reste que quinze minutes.

Cinq minutes plus tard, Natan éloignait tous ses outils et me donna la clé.

Je montais seule pour rouler jusqu'au deuxième parking, là où personne ne se garait.

Il n'y avait vraiment que deux voitures à peine alors je pouvais tester autant que je le voulais.

Je commençai à augmenter la vitesse d'un coup.

Le volant vers la droite, je contre-braque à gauche et l'arrière de la voiture se met à glisser sur le sol.

Natan avait vraiment fait des miracles, rien qu'en faisant quelques tours, je remarquai à quel point la voiture était devenue légère.

C'était parfait pour cette course.

Je m'arrêtai dans un drift devant mes amis et regardai Natan, un sourire collé sur le visage.

– T'es embauché.

Il tapait dans la main de Maximus puis je repartais vers la ligne de départ avec la voiture.

Estelle s'approchait de moi, les autres qui se tenaient tout près de nous.

– C'est dangereux ça ?
– Oui.
– Alors ce sera sans moi. Je serai monté avec plaisir mais je t'avoue que maintenant j'ai un peu peur.
– C'est pas grave, je comprend.

Sam apparu derrière le groupe.

– C'est l'heure la petite.

J'hochai la tête et regardai de nouveau Estelle.

– Je te fais confiance, fais attention à toi.
– Moi je te fais pas confiance.

Je fermai la vitre de la voiture pour ne plus entendre la voix de Nate qui venait de détruire mon petit moment de bonheur.

AMARISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant