Chapitre VIII

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AMARIS

Mon cœur battait si fort que je pouvais l'entendre dans ma tête.

Je descendis de la voiture et changeait totalement d'expression quand mes frères arrivaient vers moi, un sourire sur chacun de leurs visages, suivit par mes autres amis et Nate.

Ils n'avaient rien remarqués d'étrange et j'en étais bien contente. S'ils avaient vus, ils auraient tout fait pour me faire cracher le morceau. Mais je n'aurai quand même rien dit.

Seulement mon attitude n'était pas la même que pour toute les fois où j'avais gagné.

Je tournais la tête vers Kyle après que tous mes amis m'aient pris dans leurs bras.

– Plus de revanche.
– Moi qui voulait te faire culpabiliser de m'avoir détruit sur cette course.
– T'as promis Kyle.
– Et je tiens ma promesse.

Il savait très bien que quelque chose n'allait pas chez moi, mais il entrait dans mon jeu, aussi facilement que cela puisse paraître. Je vis dans son regard qu'il n'avait pas l'intention de me poser plus de question, ni même en parler tout simplement.

Je le remerciais silencieusement, continuant de remercier les félicitations de tout le monde.

Ce soir j'avais gagné et je ne pouvais pas rêver mieux. Du moins pas de ce que je pensais.

– Je suis très fière de toi Amaris, je savais que tu gagnerais.

J'entourais de mes bras le corps de Kai, comme si j'avais toujours fait ça.

Au départ il ne réagissait pas, comme perturbé de cet excès d'attention dont je faisais preuve, puis lentement ses bras firent de même et il caressa mon dos.

– Je sais que ça ne pas. Je l'ai compris quand Nate m'a demandé qui était l'homme sur lequel tu es resté bloquée avant la course.
– Oh il peut pas s'empêcher de s'occuper de ma vie celui-là.
– Je lui ai dit qui c'était Ama.
– Tu lui as dit qui était Chad ?
– Et je lui ai raconté la conversation qu'on a eu tout à l'heure.

C'est ce que j'aimais chez Kai, il me disait toujours tout, même quand il savait que ça ne plairait pas. 

Il y a des amis comme celui-ci en qui on peut avoir une confiance aveugle. Mais le plus gros risque c'est d'apprendre qu'il vous a littéralement planté un couteau dans le dos sans même que vous ayez pu vous en rendre compte.

Et quand il se passe ce qu'il se passe, on tombe dans un cercle vicieux à se demander ce qu'on a fait de mal, à y repenser jusqu'à ce qu'on ait enfin la réponse. Ça peut duré quelques jours comme ça peut durer des années. 

Et puis il y a Kai, que je connais depuis la maternelle et avec qui nos disputes ne tournaient qu'autour de qui aura le dernier bonbon du paquet quand nous allions prendre le goûter chez l'autre.

Mes frères le voyait tellement qu'ils ont commencés à l'emmener aux courses et il est rapidement devenu un membre important de nos vies.

Quand nous sommes entrés au lycée lui et moi, nos différents cours et activités ont fait que nous nous sommes éloignés. 

On en a jamais vraiment parlé, je ne saurai pas dire pourquoi. Peut-être juste parce qu'on avait plus vraiment les mêmes centres d'intérêts.

L'entendre me dire qu'il est fière de moi répare mon cœur autant que si c'était ma mère ou mes frères qui me le disait.

– Ok, c'est pas grave. Je finirais par faire avec, il me faut juste du temps.

Il hocha la tête et passa une main dans mon dos pour que nous rejoignons le groupe près du bar.

AMARISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant