Chapitre XXIV

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AMARIS

Qui dit vendredi, dit match.

Jace nous avait laissé l'après-midi pour assister au match régional. Heureusement ça se passait dans notre lycée, donc on ne bougeait pas.

Chez nous il y avait un tas d'activités différentes, ce qui veut aussi dire qu'il y a énormément d'élèves. C'était déjà difficiles de trouver de la place dans les gradins mais quand le lycée adversaire arriva, il fallait que certains s'assoient par terre en trouvant un endroit où ils ne risquerez pas de se prendre le ballon.

Pour le moment c'était pas gagné.

– Viens on va voir les gars !

Pénélope me prit par le bras pour nous emmener dans les vestiaires, en demandant bien à Ema de garder nos places le temps qu'on revienne.

– Si on a plus de place quand on revient Pénélope je te jure que tu iras t'asseoir toute seule par terre.
– Bah t'irais où toi ?
– Dans mon lit.

Elle leva les yeux au ciel, vachement sûr de son action.

Estelle frappa à la porte.

Je ne savais même pas ce que je faisais là parce que les garçons et moi n'avions pas reparler depuis la dispute avec Nate.

Je n'avais aucune envie d'être ici.

– Ouais ?
– On vient vous encourager.

Natan leva les yeux vers moi.

– On a pas besoin de vos encouragements.
– Parfait.

Je m'apprêtais à m'en aller et lui à refermer la porte.

Estelle me rattrapa par le bras et Pénélope l'empêcha de fermer.

– Vous allez arrêter ça tout de suite. Le match d'aujourd'hui est hyper important, je sais pas si vous vous en rendez compte.
– Absolument pas non, c'est mon match mais je le sais pas.

J'haussai les sourcils.

– S'il te plaît Natan, fais un effort.
– Dis ça à ta copine.

Ma tête pivota automatiquement.

– Je rêve. Tu dis ça alors que c'est toi qui fait la gueule pour embrouille qui te concerne même pas !
– Toi on sait même pas pourquoi tu fais la gueule !
– Parce que vous me gonflez tous à être sur mon dos en permanence.

Je pris une grande inspiration, fit redescendre mes nerfs et tentais de garder mon calme.

– Vous savez quoi, encouragez les toutes seules. J'ai autre chose à foutre et des places à garder. Déjà que je suis là...
– Personne t'as forcé !
– Si justement !

Je tournai le dos pour quitter les vestiaires mais entendis Estelle demander à Natan de ne pas en rajouter.

Retournant m'asseoir à ma place, qui par miracle était toujours là, je remarquais qu'il restait peu de temps avant le début. Mais j'enfilai mes écouteurs et lançai la première musique qui passait.

Ma mère et moi discutions pendant les quinze minutes qui restaient, assez pour savoir qu'elle ne se sentait pas très bien et qu'elle avait hâte de me revoir.

Ma poitrine se serra, je déteste la savoir dans cet état alors que je n'étais pas là.

J'envoyais un message à mon frère pour lui demander de s'occuper d'elle pour lui faire penser à autre chose, il me répondit aussitôt qu'il allait le faire ce qui me rassurait.

AMARISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant