AMARIS

Chapitre XV

AMARIS

Mon corps réagissait encore après ce contact qui m'avait brûlé la peau.

Mais je n'avais pas su l'en empêcher, c'était plus fort que moi.

J'avais beau me trouver dans la voiture depuis quelques minutes, la sensation de sa main sur mon bras se faisait ressentir encore plus.

Mon coeur battait très vite, sauf que je n'étais plus sûr que ce soit simplement à cause de la course. Je détestais ce que je ressentais tout de suite.

Le pire arriva bien plus vite que prévu.

La course allait commencer et mon adversaire allait se montrer.

Trop rapidement, une voiture se plaçait à côté de la mienne, devant la ligne de départ.

Il me fallu dix secondes avant de tourner la tête.

Dix secondes pendant lesquels j'aurai dû me convaincre d'abandonner cette course.

Au lieu de ça, j'ai vu Chad et l'adrénaline est montée d'un cran. Je ne savais déjà plus où donner de la tête avant de savoir que c'était lui.

Quand son regard a croisé le mien, mes pensées se sont évaporées, mes sentiments ont prit du repos et mon coeur à cessé de battre.

J'ai immédiatement compris ce qu'il avait insinué. J'ai compris que cette course n'était pas pour moi.

Il avait le regard de ces personnes prêtent à tout pour gagner. Mais absolument tout.

Si on m'avait dit un jour que je serai face à Chad pour faire un course, jamais je n'aurai mis les pieds à l'endroit destiné pour ça.

Camille se mit face à nous, une femme de mon côté, une du côté de Chad, que j'aperçus à travers sa fenêtre qu'il avait laissé ouverte.

– Je t'avais dit que je viendrai.

À ces paroles, je détournai le regard droit devant moi.

Maintenant je n'avais plus le choix.

Amaris Goldman n'est pas une peureuse.

Et je ne laisserai rien ni personne me foutre la trouille. Surtout pour faire une course.

Chad Jod ne foutra pas la trouille.

Je confirmais être prête et le compteur était maintenant lancé.

– Voyons voir de quoi tu es capable.

J'ignorai sa voix, aussi irritante pouvait t-elle l'être et me jetai sur l'accélérateur quand Camille annonça le départ.

Chad était au même niveau que moi jusqu'à ce qu'il me dépasse de plusieurs mètres sans que je ne m'en rende vraiment compte.

J'essayais un maximum de le rattraper, mais trop vite, la première course lui appartenait.

À quoi est-ce que je m'attendais en acceptant ce défi ridicule ? Je courrai contre le créateur de la piste, celui qui avait créé les évènements. Le premier à se battre ici..

Je n'avais aucune chance.

Je restai dans ma voiture quand nous étions arrivés.

Les portes fermées, les fenêtres avec, personne ne pouvait me parler si je n'en sortais pas. Parce que la dernière chose que je voulais, c'était recevoir des commentaires, qu'ils soient encourageants ou non, j'avais besoin d'un temps, seule.

Je voyais bien le petit sourire en coin que Chad me lança en sortant de sa voiture, dans le genre « tu vois, je te l'avais dit ».

Mon téléphone vibra dans la poche de ma veste, annonçant un nouveau message.