AMARIS

Chapitre XVIII

AMARIS

Ce matin, Kai m'a réveillée avec un seau d'eau, heureusement tiède. Mais dans tous les cas, c'est ce qui incite à ma mauvaise humeur matinale. Ou peut-être pas seulement.

Je n'ai pas parlé à grand monde et je suis retourné me cacher dans ma chambre le temps de trouver un moyen pour faire sécher mes draps avant ce soir.

Cette fois c'est sûr, il me faut un bon plan de vengeance pour lui.

– Amaris ? Je peux entrer ?
– Si tu mets un seul pied dans ma chambre Kai, je te promet que c'en est fini pour toi.

J'entendis tout de même la poignée de la porte qui tournait.

Quand la porte s'ouvrit, je lançai le coussin trempée pour lui envoyer au visage.

– Oh ça va ! C'était qu'un peu d'eau Ama. Tu vas pas m'en vouloir pendant une éternité quand même ?
– Je vais me gêner, tu me déçois de jour en jour.

Il savait que je disais ça sur le ton de la rigolade pourtant il entrait dans la chambre et se mit à me courir après. Heureusement pour moi, j'avais ouvert la porte coulissante, ce qui me permit de m'enfuir à l'extérieur.

Mais il me rattrapa bien vite, nous faisant basculer dans la neige sous les yeux de Natan, Colin et Nate.

Je me relevai sur les coudes et comme une idée qui clignotait dans ma tête, j'attrapai un peu de neige et l'envoyais dans le visage de Kai avant de me relever brutalement pour tenter de prendre la fuite.

Il prit rageusement ma cheville et m'empêchait d'aller plus loin en me faisant tomber de nouveau alors je lui envoyais encore plus de neige.

Cette fois, il était obligé de s'essuyer le visage pour y voir quelque chose donc j'avais le temps de courir jusqu'à ma chambre et fermer la porte devant lui.

Je le vis parler avec Colin puis se tourner de nouveau vers moi avec un immense sourire aux lèvres, ce qui n'annonçait clairement rien de bon avec lui.

Puis la porte de ma chambre s'ouvrit sur Colin, le même sourire collé au visage et c'est là que je compris qu'ils venaient de s'allier contre moi, mais surtout que j'étais foutue.

– Colin, on peut faire un pacte ? Je t'achète tout ce que tu veux.
– Tu crois que tu vas m'acheter ? Ma décision est prise Ama.

Je soupirais avant de faire le tour le mon lit pour essayer de l'éviter un maximum.

– Mais qu'est-ce qu'il vous prend aujourd'hui ? Vous allez me laisser tranquille ?
– Jamais.

Il enroula mes jambes de ses bras et me lança sur son épaule. Étant donné la force qu'il exerçait et la hauteur qu'il faisait, me débattre serait la plus inutile des choses que j'aurai pu faire, je l'ai finalement laissé m'emmener à l'extérieur, tout près de Kai qui attendait patiemment.

– Eh Nate ! On te voit.
– Kai je t'en supplie laisse moi aller faire sécher mon pauvre lit dans lequel tu as lancé un seau d'eau ce matin. Tu te rappelles ?
– T'es prêt ?
– Prêt à quoi ? Attendez vous allez faire quoi là ?
– Vous avez tâter le terrain ? C'est bon ?
– Parfait mec.

Kai attrapa mes chevilles alors que Colin me tenait sous les bras, s'approchant d'une grosse masse de neige dont je n'avais jamais vu l'existence avant maintenant, surtout quand mes deux amis ont la ferme intention de me lancer dedans. Parce que oui, ils sont en train de me balancer d'avant en arrière pour prendre de l'élan.

Même mes cris ne changent pas la situation.

Colin presse la chose quand Pénélope arrive sur le perron du chalet pour lui crier de me laisser tranquille sinon elle ne lui adresserait plus la parole.