Chapitre XIV

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NATE

Je frappai aussi fort que possible dans le ballon pour que Kai puisse le récupérer et l'envoyer tout droit dans le but.

Notre entraîneur annonça la fin du match avec ce but en plus alors je courais jusqu'aux gradins, la sueur perlant sur mon front.

J'étais épuisé.

Plus les jours passaient, plus les entraînements étaient intensifs. Je voyais bien que nous étions tous dans le même état, les matchs finaux arriveront bien plus vite que ce que nous aurions imaginés.

Dans trois semaines seulement il y aura le match régional, contre l'école adversaire. Si on gagne, on sera retiré de la liste d'attente de l'internationale pour enfin devenir une équipe avec un énorme potentiel.

– À quoi tu penses mec ? M'interrogea Maximus.
– L'internationale.
– Tu sais, l'entraîneur abuse toujours en ce qui concerne les matchs régionaux. L'année dernière il nous a fait le même coup avec des entraînements, résultat on passe en régional dans trois semaines.
– Si tu le dis.
– Dans cette école tous les élèves sont poussés à faire toujours mieux que ce qu'il ne faut. Rien que les Sun Dolls, Jace leur met une grosse pression pour réussir. Et ceux de la natation c'est pareil.

Je n'avais aucune idée qu'il y avait une équipe de natation. À vrai dire quand mon père m'a inscrit ici, il a simplement précisé que je devais faire du foot, aucun autre sport n'était envisageable.

Non pas que ça me dérange, c'est exactement ce que je voulais, mais il dicte ma vie depuis tout petit et c'est compliqué à gérer, parce qu'en plus de la pression du lycée, j'ai celle de mon père.

– Mais rien ne nous arrêtera Bush. On va aller en France et pas pour rien.

Je lui souriais.

Maximus savait quoi dire pour redonner de la force.

Je voulais aller en France.
Je voulais prouver à mon père que j'étais capable d'aller loin.

J'attrapais la serviette que mon ami me lançait au visage pour me forcer à rire et le suivis sur le terrain.

***

Nous étions vendredi, fin de journée et j'étais encore chez Colin, devant le miroir de sa salle de bains à tenter de remettre mes cheveux en place.

– Je le sens mal cette soirée.
– Pourquoi ça ?
– Déjà parce qu'on sait pas qui va se retrouver en face d'Ama. C'est la première raison et la pire, mais il y a autre chose et je sais pas ce que c'est.
– Faut pas s'en faire pour ça, Amaris est intelligente elle saura comment gérer la situation.

Colin entra précipitamment dans la salle de bains et me fixa à travers le miroir avec de gros yeux, ce qui m'arrêtais dans mes mouvements.

– Qu'est-ce qui t'arrive ?
– Tu as complimenté Ama, c'est nouveau. Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Nathaniel Bush ?
– Ne m'appelle pas comme ça, je te l'ai déjà dit.
– Change pas de sujet Nate. Qu'est-ce qui t'arrive ? T'as de la fièvre ? Montre moi ton front.

Il s'approche de moi pour coller sa main sur ma tête que je dégage vivement en rigolant de ses bêtises.

– Non je suis sérieux Colin. C'est ton amie tu devrais le savoir.
– Oui mais venant de toi c'est super étrange. Tu la détestes.
– Je...

J'interromps ma phrase avant de dire quelque chose que je pourrais regretter.

Je ne déteste pas Amaris, malgré ce que je lui dit. Elle m'intrigue, chose que je ne dirai jamais à voix haute, mais ce n'est pas pour autant qu'on est les meilleurs amis du monde.

AMARISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant