Chapitre XI

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AMARIS

Mardi soir

– On sort tu viens ?
– Non je peux pas j'ai un petit truc à régler ce soir et je dois appeler ma mère.
– Tu peux l'appeler quand tu seras avec nous, non ?
– Pas vraiment, tu connais ma mère, ça risque de durer très longtemps.
– Je comprend, à demain alors.

Mercredi soir

– Amaris on va voir le concert de la ville, tu nous accompagnes ?
– Je suis trop fatiguée Penelope. La prochaine fois.
– D'accord.

Jeudi soir

– Cette fois il faut que tu viennes Ama. On a trouvé un endroit super cool pour se baigner.
– J'ai un devoir à rattraper, pour Klark. Je te jure que je vais finir par lui balancer ses feuilles si il continu comme ça.
– Mais ça fait déjà trois fois que tu refuses. Tu n'es pas sortit avec nous une seule fois cette semaine.
– Je sais je suis désolé. Je te promet de venir tous les soirs la semaine prochaine.
– Tu as promis Amaris, maintenant il faut tenir ta promesse.
– Et je le ferai.

Penelope tourna les talons, Estelle qui la suivait et elles rejoignirent les garçons devant l'entrée du lycée.

Je soupirai, ça me rendait triste de ne plus aller avec mes amis, mais comment expliquer la réalité des choses ?

Je n'allais pas manger à la cafétéria ce soir, j'avais acheté un petit sandwich et un paquet de chips dans le distributeur du lycée et j'étais partie me cacher dans la salle de danse, ne faisant pas un seul pas et n'allumant même pas la musique.

J'attendais patiemment que tout le monde disparaisse des couloirs.

Comme à leur habitude, les élèves de l'internat rentraient très trop dans leurs chambres pour pouvoir profiter de leurs lits, ce que j'aurai fait si je n'avais pas autre chose en tête.

Mon téléphone vibrait, de nombreux messages des garçons qui m'en voulaient de ne pas être venu, encore une fois.

Je ne pouvais pas leur répondre parce que j'étais trop concentrée sur le moindre bruit provenant des couloirs.

Rapidement plus rien ne se fit entendre, mais il fallait encore quelques minutes.

Assez pour que je puisse répondre au moins à Kai rapidement, même si c'était assez compliqué avec mon manque de concentration.

Le silence qui planait autour de moi était frustrant, quand bien même c'était agréable de ne plus entendre des voix, je me sentais soudainement trop seule.

Je me levai, attrapais mon sac et sorti de la pièce.

Mes pas me guidèrent d'eux-mêmes jusqu'à la salle de musique.

Cette salle devant laquelle je passais plus de deux heures chaque soir rien que pour écouter le son qui en provenait.

Certes c'était Nate qui jouait, mais personne ne peux nier qu'il a un talent immense au point de nous faire perdre le sens des choses, pas même moi.

Je n'aurai jamais pu parler de ça à Penelope, ni même à Estelle.

Comment leur expliquer que je refuse de les accompagner en permanence pour aller écouter de la musique ? Produite par une personne que je déteste qui plus est.

Mais qu'est-ce que je fais ?

Je m'installais à quelques centimètres de la porte, dans un coin où Bush ne me verrai pas du tout et j'attendais qu'il commence.

AMARISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant