Chapitre XXI

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NATE

Samedi, lendemain de soirée. Premier janvier.

Tout le monde dort et moi je me prépare à sortir.

Certes je suis rentré avant tout le monde, mais ça n'empêche pas que je sois crevé.

J'attrape les premiers vêtements qui me viennent, parce que je n'ai absolument pas envie de me creuser la tête à choisir une tenue assortie pour aller voir une fille qui ne m'intéresse pas vraiment.

J'espère juste qu'elle ne le prendra pas mal...

Il est treize heure trente quand je quitte ma chambre pour rejoindre la cuisine.

– Où est-ce que tu vas comme ça ?

Je l'avais vu, mais je voulais l'ignorer.

J'attrapais une tasse tout en réfléchissant à la réponse que j'allais donner.

Si j'en donnais une.

– Qu'est-ce que ça peut te faire ?

Bravo Nate. Toujours dans la joie et la bonne humeur.

Et pourtant je n'étais pas si désagréable aujourd'hui.

Il faut dire que je n'ai pas encore viré Maximus de ma chambre parce qu'il avait peur du monstre sous son lit.

– Bonne journée à toi aussi.
– C'est ça oui.

Je quittai la cuisine en abandonnant la tasse, décidé à ne plus passer une seconde de plus dans cette pièce avec Amaris.

J'attrape les premières clés qui me tombent sous la main et sors du chalet pour rejoindre la voiture.

Le café dans lequel je dois rejoindre Katia n'est qu'à quelques minutes d'ici. Avec un peu de chance il n'y aura pas trop de neige sur la route. Quoique être en retard pourrait lui faire changer d'avis et la faire partir.

Mais j'étais décidé à sortir d'ici le plus vite possible.

Entre ça et ce qu'il s'était passé pendant la nuit, une petite promenade ne ferait pas de mal.

La circulation n'était pas trop compliqué aujourd'hui. Sûrement du au fait que la veille presque tout le monde faisait la fête.

J'arrête la voiture sur un parking, pas très loin du café que j'ai aperçu une seconde plus tôt.

Je pousse un soupire de frustration en descendant de la voiture.

Qui est le diable qui m'a poussé à faire ça ?

En poussant la porte du café, je la trouve directement du regard, assise là, les mains autour d'une tasse pour se réchauffer.

Elle souffle dessus puis lève les yeux et me sourit.

Un sourire plus amical qu'autre chose.

Je fronce les sourcils intérieurement et la rejoins.

– Pendant une seconde j'ai bien cru que tu ne viendrais jamais.
– Et pourtant je suis là.

Une serveuse vient me demander si je veux quelque chose mais je refuse. Je suis pas là pour ça. Je dis ce que j'ai à dire et je repars.

Katia n'a rien de repoussant, c'est le genre de femme qui peut avoir ce qu'elle veut quand elle veut. Elle est très belle et ça je ne suis sûrement pas le seul à le penser. Mais ce n'est pas elle que je veux. Ce n'est pas elle qui m'attire et ce n'est surtout pas elle qui me déteste et que je ne peux pas avoir.

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