Chapitre 30 : Un deriner au revoir.

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Point de vue : Daisy.
Passé, il y a 2 ans.

Pacify her, Melanie Martinez.

J'étais lâche.Du moins, les gens qui se garaient sur le parking de l'hôpital devaient certainement me contempler avec un regard rempli de dédain et penser : «  Oh tiens, mais qu'elle est pathétique cette gamine, à s'assoir sur le goudron qui doit sûrement lui écorcher la peau.Cette même fille qui ne sait pas remplir son rôle d'amie, qui n'arrive même pas à poser à pied dans un endroit pourtant destiner à sauver des vies, qui fuie constamment ses responsabilités envers ses proches.Cette fille qui a peur d'aller de l'avant, d'ouvrir cette porte où se cache la vérité, avancer et dire, j'ai réussi à passer cette étape.Mais, personne ne sait vraiment de quoi à elle peur, la raison de ses pleurs tard dans l'ombre de la nuit, quand elle se revoit avec son petit ami et qu'elle se dit : il est temps de le quitter.Le lendemain, elle se réveille, les yeux rouges, l'air fatigué, elle reçoit son message, rougit de honte et arrive à la même conclusion : elle n'est pas assez forte pour gueuler à pleine voix qu'elle ne l'aime plus et cette fois, pour de bon.Son cœur continue de battre grâce au chagrin qui le maintient en vie tant il est puissant et dévastateur.Ouais, cette fille, si on me demande de donner mon avis sur elle, je dirais qu'elle n'espère plus qu'elle ne vit. »

- Bordel, casse toi de là, tu vois pas que j'essaye de me garer ! Vire ton gros cul de ma place de parking, cria un homme quelconque dont la voiture menaçait de m'écraser.

À contre cœur, je dégarpis de sa maudite place de parking laissant, une fois de plus, le monde extérieur me rabaissait.

Je me dis que ce n'était pas la peine de lui répondre.C'était un homme d'âge moyen, sûrement en retard au travail, et qui s'essoufflait très vite lorsqu'il se mettait à courir rapidement.C'était à mourir de rire.

Je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis mise à pleurer.La situation était pourtant hilarante.Tout en moi me disait de me lâcher, de rire à gorge déployée et d'apprécier le moment en criant victoire.

J'étais épuisée.Louise aurait préféré dormir dans ce genre de situation.Elle avait toujours accordé plus d'importance à une nuit de sommeil.

Je décidais d'appliquer son conseil.Nerveuse, je laissais la sonnerie du téléphone emplir l'air extérieur, regardant le nom de mon père s'afficher à l'écran.Quand je le prononçais à haute voix, j'avais l'étrange impression que ce nom appartenait à celui d'un inconnu que j'avais croisé de rares fois dans ma vie.Julian, Julian, Julian.

- Daisy, ma puce.Tu as besoin de quelque chose ? Je suis légèrement occupé.

Il n'avait jamais de temps à m'accorder.Je me retenais de lui reprocher que moi, j'avais affreusement besoin de lui, qu'il pouvait bien laisser son travail de côté et me donner un peu de son temps, faire de moi sa priorité.J'étais juste trop faible pour un jour oser le cracher ces mots, ces horribles vérités.

Je pris une voix calme, en tentant de garder contenance, sans renifler.Il avait toujours trouvé ça répugnant.

- Oui, j'aimerais que tu viennes me chercher.Je suis à l'hôpital.J'étais venue voir Louise, mais j'ai du écourter ma visite, j'étais trop fatiguée.

J'attendis sa réponse.Il soupira longuement.Je pouvais deviner qu'il allait refuser ma demande en répétant cette phrase qui me cassait les tympans : Je suis désolé, une prochaine fois.

- Écoute ma chérie.Je ne peux pas quitter le travail un seul instant.Je vais voir avec ta mère pour qu'elle se libère.Son travail est moins important, tu devrais l'appeler.Je suis sûr qu'elle a des disponibilités.Je suis désolé, vraiment, Daisy.Une prochaine fois.

those things that stalk usOù les histoires vivent. Découvrez maintenant