Chapitre III

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Chapitre III : Soutient

Une fois dans sa chambre, elle aperçu un petit corps recroquevillé sur son lit.

Ce petit corps tremblait. Ce petit corps, c'était sa petite sœur, Mélissa. Alice ouvrit la bouche pour parler mais Mélissa se précipita dans ses bras.

«Je suis désolée... désolée Alice de ne pas pouvoir t'aider ! Je suis désolée que tu prennes mes coups à ma place...» elle dit en pleurant toutes les larmes de son corps.

Du haut de ses sept ans, Mélissa comprenait très bien la situation. Elle était bien trop mature pour une enfant de son âge.

Alice prit une voix douce pour lui répondre :
«Mais non ma chérie, ce n'est pas de ta faute. Je vais très bien je t'assure.»

Mélissa la regarda dans les yeux et posa ses deux petites mains sur le visage de sa grande sœur :
«Arrête de me mentir Alice. Tu sais, je suis pas bête. Il t'a encore fait mal, donc ça va pas.»

Alice la regarda les larmes aux yeux mais lui sourit tout de même.

Elle n'avait rien à répondre à sa petite sœur. Alors elle se contenta d'embrasser sa main.

«Ma chérie, je vais prendre ma douche. Va jouer un peu dans ta chambre en m'attendant. Tu cries s'il y a un problème d'accord ?»

La petite hocha vivement la tête avant de partir en trottinant dans sa chambre.

Alice la regarda avec émerveillement. Elle était à la fois si mature et si pure. Sa petite sœur était définitivement sa fierté. D'ailleurs elle ne parlait qu'avec elle.

Elle prit son pyjama et alla dans la salle de bain de l'autre côté du couloir. Une fois dedans, elle ferma la porte à clé et commença à se déshabiller.

Plus elle bougeait et plus son corps lui faisait se rappeler de sa douleur.

Elle attrapa l'élastique autour de son poignet et se fit un chignon haut. Elle releva le regard vers le miroir face à elle. Son corps était parsemé de bleus et de contusions. Des écorchures étaient également présentes sur ses bras et son torse.

Mais la raison pour laquelle Alice avait toujours la tête baissée et les cheveux devant les yeux, c'était les blessures sur son visage. Son père ne faisait pas attention où il frappait. Le reste elle pouvait le cacher mais pas celles-ci.

Elle si les gens les voyaient, ils poseraient des questions. Et on lui enlèverait sa sœur. C'était non-envisageable. Sa sœur était la seule chose qui la maintenait en vie.

Une fois qu'elle eut fini de constater l'étendu des dégâts, elle entra dans la cabine. L'eau chaude coulait sur son corps et provoquait quelques picotements sur ses blessures. Mais c'était reposant...

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