Chapitre IV

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Chapitre IV : Signe précurseur ?

Le lendemain matin, Alice se leva avec difficulté. En effet, bien qu'elle se soit soignée après sa douche d'hier soir, ses blessures la faisaient encore souffrir.

Mais la douleur n'était pas insupportable. Puisqu'elle avait l'habitude.

Elle sortit de son lit doucement et alla vers son armoire. Elle en ouvrit les deux portes en bois et prit un pull trop large et un jogging. C'était sa tenue habituelle.

Elle se dirigea ensuite vers la chambre de sa sœur qu'elle réveilla calmement. Elle lui secoua l'épaule et lui embrassa le front :
«Chérie, il faut se lever... on va être en retard sinon.»

Mélissa grogna et Alice sourit :
«Je pose tes vêtements sur la chaise. Dans cinq minutes je veux te voir en bas.»

Mélissa acquiesça et Alice sortit puis descendit les escaliers.

Elle prépara le petit-déjeuner pendant que sa sœur s'habillait. Elles mangèrent rapidement en silence et se dépêchèrent de monter les escaliers pour attraper leurs sacs respectifs.

Dès le premier pied mît dehors, Alice baissa la tête, laissant ses cheveux cacher son visage meurtri.

Elle déposa Mélissa à l'arrêt de bus et lui fit un petit signe de la main. Une fois le bus partit, elle continua son chemin.

Elle avait toujours une certaine appréhension quant au fait d'aller au lycée. Ce qui était compréhensible car tous les adolescents soit disant "matures" de terminale la harcelaient. Tout le lycée en fait. Puisque tous le monde suivait les plus vieux.

Une fois devant la porte en ferraille, Alice lâcha un soupir. Bien qu'elle détestait ça.

Sa mère lui disait souvent "un soupir c'est un peu de bonheur qui s'en va de ton corps en même temps que ton souffle".

Mais pour elle, il n'y avait pas grand chose à perdre.

Elle refit le même trajet que le jour précédent pour se rendre à sa classe. Et encore une fois elle se fit bousculer. Pas d'excuse. La routine matinale d'Alice Hagun.

Elle entra dans sa salle de classe et s'assit au fond, près de sa fenêtre. Elle regarda dehors, il ne neigeait plus. Quelques rayons de soleil arrivaient même à se frayer un chemin parmi les nuages gris recouvrant le ciel. Serait-ce une belle journée ? Elle l'espérait.

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