Chapitre 4

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Harper

Enfilant nos rollers loués pour l'occasion, je regarde la piste où de nombreuses personnes sont déjà présentes. Il y a des familles, des amis, des couples, des professionnels, des ados...et puis moi.

"-Chloé ?

-Oui ? me répond-t-elle

-Je vais m'éclater la gueule,

-T'es toujours aussi négative.

Elle se lève du banc et se poste devant moi, les mains sur les hanches.

-Je suis ton sensei aujourd'hui, rien ne t'arrivera tant que je suis avec toi

-C'est bien de ça dont j'ai peur,

-Allez viens ! Assez de blabla !

Elle me tire par le bras et m'entraîne derrière elle, mes pieds n'ont plus de repères, le sol est devenu du verglas, je vais m'éclater je le sens. Chloé je vais t'attraper crois-moi !

-Regarde c'est pas compliqué...

-Alors si tu commences par ça, crois moi que ça ne sera jamais facile.

-Fais comme si tu avais des patins, sur de la glace.

-J'ai jamais patiné de ma vie, Chloé !

-Ah oui, merde. Bon je te tiens la main et on essaye de faire le tour,

Elle prend ma main et je murmure doucement, prions pour ma survie.

-Qu'est-ce que tu fais ?

-Je prie, ma vie ne tient plus qu'à un fil

-T'inquiètes je suis là,

-Ça ne me rassure en rien, figure-toi.

Je pose alors un pied sur la piste et je manque de me faire renverser par un enfant de 12 ans, c'est un signe prémonitoire je vous le dis.

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Une...puis deux....trois...quatre...dix. Vingt ! Vingt fois que mon derrière rencontre le parquet ! Plus il y a d'impact avec cette zone de mon corps plus j'ai l'impression de ne plus la sentir, c'est aussi efficace qu'une péridurale.

-Non...c'est bon j'arrête, dis-je en m'asseyant à même le sol

-Essayons encore une fois

-Non, je vais finir paralysé. Je suis nul point barre, vas-y toi je t'attends à l'extérieur.

-Non mais sans toi, c'est nul. Tes chutes sont hyper drôles,

Je la regarde droit dans les yeux et déclare d'une voix tranchante.

-Je m'en vais, ne me parle pas avant demain.

-Non, non, c'est bon je rigole. Reste allez.

Je l'observe, elle essaye de jouer la carte des yeux de chiens battus, elle me connait très bien...Quand Joy me le fait à la maison je lui donne toujours ce qu'elle veut, je suis beaucoup trop laxiste.

-Eh bien, on dirait que les rollers et toi, vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde, survient une voix familière

Je relève les yeux et tombe directement dans ceux de Maell, qui se tient là...devant moi, roller au pied.

Pourquoi faut-il à chaque fois qu'il apparaisse dans des situations délicates, comme celle-ci ?!

Mon derrière me fait vraiment mal, en plus...j'ai pas de chance !

That Only BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant