S. Gojo - Noël

398 15 0
                                    

En cette nuit du vingt-quatre décembre, je me couchai tard. Mon mari, Satoru Gojo, dormait à poings fermés. Nos deux enfants dorment également, attendant avec hâte que la nuit passe pour ouvrir les cadeaux déposés par le Père Noël au petit matin.
Je détache mes cheveux et me glisse sous les draps. Mon amoureux vient m'enlacer, embrassant ma joue. Je me blottit contre lui, il me demande en chuchotant quel present l'homme barbu avait déposé pour lui. Je rit doucement.

- Tu verras demain, en même temps que nos deux petits diables.
- J'espère que je suis le préféré, ajoute t'il.
- Oh, même si tu n'es pas satisfait de tes cadeaux, j'en aurait d'autre en réserve, souriais je en déposant mes lèvres sur les siennes.

Il glousse.

- Je ne savais pas que Mère Noël était coquine...
- Il y a beaucoup de chose que tu ne sais pas sur elle, monsieur...
- Ah ? J'ai cru comprendre que je l'avais assez étudiée...
- Il ne suffit pas d'étudier pour tout trouver, répondis je.

Il souffle du nez et parsème mon visage de baisers avant de se positionner pour dormir. J'avais ma main dans ses cheveux blancs, sa tête était bien installée sur ma poitrine. Nous nous sommes endormis, ayant hâte de voir le bonheur sur le visage de nos enfants le lendemain.

Mais c'est finalement vers deux heures du matin que je me suis réveillée dans un lit vide. J'entendais du bruit en bas et j'ai soupiré en sortant du lit. Je franchis le couloir, me place en haut des escaliers.

- Papa... pourquoi maman peut pas voir avec nous ? Demande mon fils de cinq ans.
- Parle moins fort, Yuko. Si maman descend, elle va se fâcher. C'est un secret, d'accord ? On regarde ce qu'il y a dans les chaussettes puis on retourne au dodo, chuchote Satoru.

Je fronce les sourcils, désespérée. Il n'est pas possible, c'est un vrai gosse. Il ne peut pas attendre comme n'importe quel papa, il faut qu'il fasse des bêtises avec ses fils.

- Mais maman va être triste, râle Suguru, 3 ans.
- Satoru, grondais je en descendant les marches.

Les trois garçons disparaissent. Le père les a caché en une fraction de seconde et est réapparu devant moi pour me distraire le temps que les deux zouaves aillent au lit.

- Oui ? Sourit t'il jusqu'aux oreilles.
- Tu ne montres pas du tout l'exemple.
- Ahah, de quoi parles tu ?

J'entends des petits pieds courir à l'étage.

- Tu vas dormir dehors, si tu me refait ce coup, hein, prévenais je.
- Hein ? Même le chien dort dans le salon !
- J'ai passé trois heures à préparer ça en bouffant les cookies, chuchotais je. Tu saoules.
- Heh, me râle pas dessus...
- Si. C'est la dernière fois que tu entraînes tes fils, clair ?
- Clair.
- Un jour, ils voudront t'accompagner en mission. Vu que tu les auras habitués à leur dire oui, ils vont finir par se blesser ou pire...
- Jamais ils ne leur arrivera malheur. Compris ? Jamais.

Il avait prit ma tête dans ses mains.

- Désolée, murmurais je. Je panique, alors que t'as juste ouvert les cadeaux avec eux en avance...

Il pose ma tête sur son torse.

- Tout va bien, (t/p)...
- Je ne veux pas qu'ils connaissent le monde... horrible des exorcistes.
- Tu sais que c'est impossible, murmure t'il. Suguru développe déjà son énergie occulte à 3 ans. Vaut mieux qu'ils vivent en apprenant à combattre qu'en ayant peur des fléaux, non ?

Il a raison. Je soupire et appelle nos enfants. Ils descendent en courant pour me faire un câlin. Plus ils grandissent, plus ils ressemblent à mon mari. Suguru à mes cheveux, mais Yuko ressemble comme deux gouttes d'eau à Satoru.

- Mes bébés... toujours une bêtise en tête, hein ?
- C'est papa ! Réplique le plus jeune.
- Oh le traitre, lâche le concerné.
- On peut ouvrir les cadeaux ?
- Tu perds pas le nord, rigolais je.
- C'est quoi le nord ?
- C'est la où est le père Noël, fit Satoru. Allez, embêtons pas maman. Au lit.

Suguru me regarde avec ses yeux de chiots. Les deux autres ont vite compris comment m'avoir. Trois paires bleues qui me fixent, c'est impossible de résister.

- Bon, un seul...
- Yayy !!!

Bien sûr, ils se sont jettés sur le plus gros. C'était le cadeau commun pour toute la famille qui m'a coûté un bras.

- T'as quand même pas... commencé mon mari.
- Ohh ! Crie Yuko.
- Le père noel il est riche, maman, rigole Suguru en courant dans mes bras.
- On pourra mettre Sushi dedans ?
- C'est pas pour les chiens, Loulou. D'ailleurs, si je vous vois faire des bêtises avec, je la renvoie à Père Noël... prévenais je.

Ce qui fait baver mes trois garçons, c'est une mini voiture électrique. C'était ça ou une console pour la famille. Vu qu'ils sont encore jeunes, je préfère qu'ils jouent dans le jardin avec une voiture pour enfants qu'ils soient sur des écrans. Bon, Satoru ne pourra pas rentrer dedans, mais je parie qu'il serra le premier à vouloir voir les garçons dedans.

- Maintenant au lit. Le reste plus tard.

Sushi, notre golden retriever qui est la version canine de Monsieur, arrive tout content. Il reçoit quelques caresses des garçons puis s'amuse dans les papiers cadeaux, sautant et se roulant dedans.

- Allez, hop.

Satoru, ses fils dans les bras, monta à l'étage pour les remettre au lit. Je calme le chien, éteint les lumières et remonte en souriant. Je croyais pas que ce cadeau allait plaire autant. Personnellement, je trouve ça moyen, mais tout le monde me l'a recommandé. Bien sûr, je ne discute pas des cadeaux avec Satoru. L'année passée, il a donné le cadeau d'anniversaire de Suguru en échange de son désert à la cantine de l'école... Je vais plus prendre de risques, c'est surprise pour lui aussi à présent.

J'embrasse rapidement mes enfants et retourne dans ma chambre, le sourire aux lèvres.

Ces heures passées à tout emballer valent le coup...

Jujutsu Kaisen x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant