T. Fushiguro - Routine familiale

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- Megumi ! Crie avec agacement la voix de mon mari.

En entendant des pas courir dans l'entrée de la maison, je lève la tête du magasine que j'étais en train de feuilleter. Une petite tête noiraude arrive vers moi et s'écrase presque dans le canapé.

- Maman !
- Oui mon amour, souriais je attendrie en le prenant dans mes bras.

Je le pose sur mes genoux et remarque que les siens sont protégés de pansements.

- Tu t'es fait bobo à l'école ? Demandais je.

Il hoche la tête et je vois arriver l'homme de la maison, tenant dans les bras notre fille aînée, à moitié endormie.

- Megumi, tu vas retirer tes chaussures et te laver les mains, ordonne t'il agacé, jetant ses clés de voiture sur la table basse et se dirigeant vers le couloir menant aux chambres.
- Non ! Geint mon fils, gesticulant sur moi pour descendre.
- Hep hep hep, commençais je. Où tu vas, jeune homme ? Demandais je en me relevant, l'attrapant avant qu'il se s'enfuie.

Toji redescend et arrive à notre hauteur.

- Ne le félicite pas, il s'est encore bagarré, râle t'il en me le prenant des bras.
- Laches moi ! Crie Megumi en se débattant.
- Je vais t'apprendre les bonnes manières, sale gosse, s'énerve le grand noiraud, perdant le peu de patience qu'il avait démontré jusqu'ici.
- Toji, soupirais je. Déposes le s'il te plaît.
- Non.
- Megumi va comprendre que ce qu'il a fait n'est pas bien, mais dans le respect, d'accord ?

Il soupire et dépose notre bébé de cinq ans à peine au sol. Il se réfugie dans mes jambes et commence à se plaindre de son père.

- Megumi, arrête ça, demandais je.

Je m'accroupis et le prend doucement par les épaules.

- Maman n'est pas d'accord que tu frappes tes camarades...
- Mais ils!
- Même s'ils sont pas gentils, on ne règle pas nos problèmes avec la violence..., dis je en le coupant, parlant doucement.

Il baisse la tête et regarde ses pieds. Toji s'accroupit à son tour et propose sa main à son fils.

- Papa a peut-être été méchant aussi, mais papa ne veut pas que tu aies des soucis. Puis, ces gamins, je les corrigerais moi même s'tu veux.

Megumi rigole.

- Alors, on fait la paix ?

Notre fils hoche de la tête et serre la main de l'adulte. Ce dernier souris en soupirant, apaisé, et l'attrape pour l'emmener se laver les mains dans la cuisine. Je les aie suivit et ai roulé des yeux en entendant monsieur insulter les camarades de classe de Megumi, après avoir entendu la raison de pourquoi il s'était battu.

À la seconde où Megumi a été posé devant la télé avec son goûté, l'homme m'a emmené discuter en priver, impatient et bouillonnant comme toujours.

- Ces sales merdes sans éducation !
- Toji, calme toi.
- Et tu sais ce qu'elle m'a sortit, la pute de maîtresse ?!

Je soupire. Bon.

Le comportement violent que Megumi a tendance à avoir est tout simplement génétique. Son père a toujours été agressif et colérique, mais déteste plus que tout voir son fils le copier. D'où son énervement.

- Elle m'a dit qu'il avait tenté de pousser une gamine dans la piscine. Tu vois Megumi faire ça ? Non ! Il m'a expliqué qu'après avoir été embêté à la piscine, il est aller voir la prof et elle l'a envoyé chier... !
- Tu prends trop les choses à cœur, chéri. On ira voir cette dame s'il le faut, mais pas besoin de bouillonner comme ça.

J'attrape ses doigts qui s'enfonçaient dans sa paume et les ouvre pour y glisser les miens. Je me met sur la pointe des pieds, embrasse le coin de son œil et il enroule ses bras à ma taille pour m'embrasser les lèvres. Ensuite, il pose son menton sur le haut de ma tête et soupire.

- J'ai pas envie qu'ils continuent à l'harceler, avoue t'il. Je suis fier qu'il se défende mais c'est chiant qu'il le fasse comme ça.
- Il n'est pas fait en sucre, promis, souriais je doucement.
- Il est encore jeune.
- Allez, va le rejoindre, papa poule.
- Mmmh.
- Et Tsumiki, d'ailleurs ? Pourquoi tu la mise au lit ? Demandais je en me séparant de lui, ouvrant l'armoire pour attraper le sachet de café.
- Ta fille est malade, annonce t'il.
- Oh non, m'inquiétais je.
- Je blague, elle est juste KO à cause de son expédition en forêt, soupire t'il en prenant un bol et des nouilles instantanées.
- J'irai la voir à l'heure du bain, annonçais je.
- Ouais.

Mon mari quitte la cuisine, rejoins son bébé dans le salon et s'installe grossièrement dans le canapé en regardant le dessin animé de son fils. Je les rejoins tout deux avec mon café et continue ma lecture.

Puis une grosse demi-heure plus tard, ma princesse est venue, traînant ses peluches, se blottir contre moi. Elle m'a raconté sa journée de A à Z et ça a embêté les garçons donc on elle a terminé son histoire dans la cuisine, m'aidant à préparer à manger.

- Les garçons, à table !

Pas de réponse, mais j'entend Megumi courir à nouveau dans la maison. Je le stoppe avant qu'il tombe, c'est devenu une habitude, et le pose sur la chaise à côté de moi avant de lui passer son assiette. Toji arrive en baillant, se grattant le ventre, et s'est affalé en face de moi. Je l'ai regardé avec exaspération et il m'a jugé en commençant à manger.

- Maman, m'appelle mon fils.
- Oui ?
- J'arrive pas à couper la viande, râle t'il en me poussant son assiette.
- Je vais le faire, ne t'inquiète pas, souriais je.

Une fois le repas terminé, c'est l'heure du bain. Dur moment de la journée pour un parent, mais c'est le tour de mon mari, donc je suis plutôt contente de pouvoir regarder mon film au calme.

Enfin, au calme. J'entendais les cris de la salle de bain jusqu'ici. Les deux zouaves sont revenus tout propres et ont voulus grater quelques minutes en plus avant d'aller au lit en se faisant tout petit dans le canapé, osant à peine respirer. Je guettais le moment où ils allaient bailler pour les convaincre que c'était le signe pour aller faire dodo.

Monsieur est arrivé dans le salon et m'a regardé gravement. Je pince les lèvres pour ne pas rire face à lui, trempé jusqu'aux os. Ses vêtements lui collaient à la peau, mettant chaque partie de son corps à nu.

- Au lit, ordonne t'il.

En une seconde, les deux enfants ont détalé dans le couloir des chambres. À moi de passer à la casserole.

- Faut que t'arrêtes de les écouter, commence t'il.
- Ils ne faisaient rien de mal.
- Ils ont été chiants pour se laver et vont croire que c'était bien, ce qu'ils ont fait.
- Je vais les coucher. Fais de même, soupirais je en me levant.
- On en...
- ... rediscutera ? Ouais ouais. Tu as fait du bon boulot, va dormir joli cœur.
- Joli cœur ? Ew.

Je ricane en entrant dans la chambre de Tsumiki. Elle me sourit depuis son lit et je lui confisque sa console sous son lit avant qu'elle nous fasse une nuit blanche sur son jeu. Elle râle un peu mais accepte sa défaite.

Ensuite, je vais voir mon grand bébé déjà à moitié endormi. Je le met sous la couette et embrasse son front avant de lui souhaiter bonne nuit.

- Tu combattras les monstres sous mon lit maman ?
- Bien sûr. Mais là, ils osent pas revenir, ils ont trop peur de papa.

Il rigole et je souris en allumant la veilleuse. Je laisse la porte entre ouverte, car ce bout de chou est aussi insomniaque que son père.

En parlant de ce dernier, j'ai confirmé le fait qu'il était épuisé de sa journée. Il était sur son téléphone, torse nu, jouant à ce qu'il me semble être le jeu du serpent. J'embrasse sa joue et le glisse sous la couette. Je suis contente de m'être laver avant l'arrivée des enfants, car la salle de bain est un vrai carnage...

Toji jette son téléphone sur sa table de nuit et l'attrape de force après avoir éteint la lumière. Je rigole quand ma tête hutte son torse et sourit contre sa peau.

- T'as fait du bon boulot...
- Mmh.
- T'es pas fâché quand même ?
- Ta gueule et dors.
- Pff hahahaha, rigolais je.

Jujutsu Kaisen x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant