Drunk

Semaine 15

Je rejoins une nouvelle fois la grande tour dominant le ciel de la ville et me glisse à travers la grande porte, après avoir sonné, afin de rejoindre le psychologue qui m'attend déjà sans doute. J'ai un peu de retard aujourd'hui, le concert d'hier soir était tout simplement dément et on est sortit pour fêter ça, autant dire que j'ai peu dormit cette nuit... Je n'ai pas entendu mon réveil, je n'ai entendu les autres appeler mon nom, je dormais à poings fermés. Seul l'énorme seau d'eau glacé que les trois gars m'ont balancé à la figure a réussit à me faire me réveiller! Ils sont toujours débordant d'idées, dans ce type de situation en particulier. Les petits bâtards ne perdent rien pour attendre...

J'ai a peine eu le temps de filer dans la salle de bain, d'enfiler jean, sweat, veste, basket et de passer la main dans ma chevelure encore fraîchement humide qu'il fallait déjà que je m'en aille, autant dire que la journée débute mal?! J'ai couru jusque dans le van où le chauffeur patientait à la place du conducteur. J'ai longuement soufflé pour reprendre mon souffle pour reprendre mes esprits puis boucler ma ceinture lorsque deux grandes mains vinrent se poser juste devant mes yeux. Je lâcha alors un cri aigu de surprise, faisant rire le chauffeur en retour. Je gesticulais comme un gosse sur un siège avant de les retirer et de découvrir que Hemmings avait décidé, un peu au dernier moment, de m'accompagner à ma visite de la semaine chez le spécialiste. Cela m'a surpris mais je suis plutôt content qu'il soit venu, c'est sympa de sa part en tout cas!

J'entraine donc en ce moment même Luke dans ma course contre la montre, il serait capable de prendre quelqu'un d'autre à ma place en pensant que je ne viendrait pas. Je débarque tout juste avant que la porte ne se referme, ouf j'ai eu chaud! Luke décide de rester dans la salle d'attente pour ne risquer de perturber le rendez-vous et je lui adresse un petit signe timide avant de m'engouffrer dans la petite salle où m'attend le sofa de la confession, je l'appelle comme ça maintenant! C'est dingue comment ce truc a pu me libérer en si peu de temps. Je serre la main de l'homme en face de moi et m'installe à ma place habituelle et reprend doucement mon souffle. Je retire ma veste et la pose dans mon dos. Je me sens d'un coup tout léger, bien mieux qu'il n'y a quelques instants. Je commence à me détendre, les choses sérieuses peuvent reprendre là où elles s'étaient autrefois stoppées.

-"Pardon encore une fois pour le retard docteur..."

-"C'est rien Mr Hood, je vous l'ai déjà répété, les empêchements ça arrive à tout le monde!"

-"Je le sais mais c'est vraiment pas mon genre de faire ça... Et appelez-moi Calum, je me sens vieillir de 20 ans d'un coup avec vous?!"

J'entretenais désormais une relation plutôt agréable avec le psychologue, il travaillait beaucoup le lien de confiance avec ses patients il me semble. Pour que je me libère plus aisément, j'avais besoin de ça, je ne suis pas le genre de type à raconter ma vie toute entière sur le comptoir d'un bar lugubre après avoir avaler un peu trop de verre de boisson alcoolisée. Je suis une personne secrète, certes bavarde mais je cultive à garder une part cachée de moi-même, peut de gens y ont accès ou la connaisse, mes proches et amis proche uniquement. On me critique souvent d'ailleurs par rapport à cela mais je n'en ai strictement rien à battre, je suis comme je suis et puis c'est tout merde! J'espère juste que cette part de moi ne finira pas par me bouffer entier, ne fera sonner ma fin avant l'heure. Garder tout c'est pas mal mais cela peut s'avérer bien plus dangereux qu'on ne le pense.

Il me demande ce que j'ai fait ces derniers jours, ce qui m'a déranger, ce qui m'a perturbé, ce qui m'a atteint... Tout pleins de choses dans ce genre afin d'établir comme une sort de diagnostique ne soit efficace pour faire disparaître ou du moins apaiser tout ces démons qui me hantent depuis l'accident, depuis que je me suis transformé en assassin, en lâche. Je n'ai pas trop d'autre mot pour qualifier mon acte, que des mots durs que je me crache à la figure à chaque contact avec mon reflet. C'est terrible mais je ressens tellement de haine, de dégoût envers ma propre-personne, je suis arrivée à un point si bas aujourd'hui... Depuis 15 semaines qu'un rien me fait faillir, que tout me trouble, que tout me ramène à sa mort.

-"Et qu'est-ce que vous avez fait hier soir? Vous aviez un concert avec votre groupe?"

-"Ouais, j'ai d'ailleurs suivit vos conseils concernant mes terreurs nocturne du moment, je me lève, je marche, et tout s'évapore peu à peu. Merci beaucoup, les médicaments ne font rien mais votre méthode change tout!"

-"Ahahahah, de rien Calum, si cela peut vous aider à vivre une existence un peu moins pénible. Et est-ce que vous êtes sortit après le concert avec votre bande?"

-"Comment vous savez? Vous êtes magicien? Oui, en effet, on est sortit pour fêter le succès de notre tournée mondiale, on est partit dans des bars, dans des boites de nuit, dans des soirées un peu plus privées... Je ne me souviens plus exactement à vrai dire!"

-"Non, je suis médecin Calum! Ahhhh la jeunesse d'aujourd'hui"

-"Vous êtes aussi jeune que moi, vous pourriez être plus compatissant..."

Il avait raison, j'étais bien sortit hier soir, il est incroyable ce gars! Je n'étais pas tellement partant pour sortir, je ne sors plus trop il faut être honnête, l'alcool et ces méfaits j'en ai eu une preuve formelle et j'en suis vacciné à vie désormais. Malgré mes rejets répétés à leurs diverses propositions, les gars m'ont poussés à venir avec eux dans leurs virée nocturne, en se justifiant par le fait que je reste tout le temps dans mon coin et que je suis encore célibataire à 19 ans. Je pense avoir une longue vie devant moi, mais c'est leurs avis après tout! Longue vie? J'ai vraiment pensé ça? Quelle bonne blague?! Si tout était aussi facile Hood, mais dans mon cas je ne crois pas que cela se justifie. Je suis comme un somnambule, tout mouvement peut provoquer ma chute, un seul minuscule dérapage et je sombre littéralement.

Je lais ait donc suivit, pas vraiment par choix mais bon, cela m'a sembler durer une éternité... Avant je m'amusais dans ces soirées où les jeunes sont rassemblé en masse, dansent jusqu'au bout de la nuit, se bourrent la gueule non-stop, mais ce n'est plus de mes divertissements, plus de mes envies. On s'est tout les quatre installés incognito sur une des banquettes en cuir foncé d'une petite table d'une boite populaire du centre, on a commandé à boire, je n'ai réussit à terminer mon verre mais j'ai bu devant leurs yeux pour continuer à faire comme si tout allait bien pour moi, pour ne pas les inquiéter. Quand ils sont partit sur la piste de danse au centre de la salle, je me suis enfuis vers les toilettes et j'ai vomit tout l'alcool que j'avais auparavant ingurgité. Comment je peux encore boire alors que je sais que c'est cela qui a causé sa mort, quel con?!

Toujours appuyé contre les parois de la petite cellule des toilettes, je recrachais tout par pur dégoût, tout ce que j'avais consommé, je me lessivait de mes actes, comme si cela allait me rendre un peu moins coupable, qu'est-ce que je suis débile! Je sentais tout s'en aller, cela me déchirait la gorge, la douleur était intense mais moins violente que lors de la scène vécue 15 semaines auparavant, celle qui m'a changé à vie, celle qui m'a transformé, celle qui me fait sentir plus mal chaque seconde, celle que je n'oublierais jamais. Charline. Pourquoi étais-tu là ce soir, pourquoi j'étais aussi inconscient, pourquoi tout cela, pourquoi elle, pourquoi moi, pourquoi?!

Dans un élan de panique je cherche à sortir tout ça, de toute cette dérive à la rêverie qui s'est bien vite transformé en horreur, ma tête se secoue et mes yeux s'ouvre, encore agrandit par la terreur. Je tremble, des goutes de sueur perlent dans mon dos, j'ai chaud et j'ai froid en même temps, je me sens tellement instable, si mal à cet instant. J'aperçois l'expression complètement choquée du docteur et sans rien comprendre moi non plus dans tout ce qu'il se passe, je cours en direction de la porte, ouvre celle-ci et m'enfuis, arrachant Luke à sa revue et le tirant par le bras, sans un mot pour personne, ni pour mon ami ni pour lui. Je cours vers le van pour m'y réfugier et un déluge de larmes me brouille la vue après m'être assis sur le siège avant.

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Hey! Bonjour tout le monde? Vous allez bien? J'ai passé mon oral de français pour le bac et je pense m'en être bien sortit enfin je l'espère ahaha! On verat bien à ma note de toute façon. Je vous poste en temps et en heure la suite de la fiction, je ne pense pas écrire encore beaucoup de parties supplémentaires mais j'ai un grande idée pour un second tome, enfin peut-être! Je vous fais de gros bisous, vous remercie de tout mon cœur et vous dit à bientôt, Ciao les gens