From life to death

Chapitre 11 :

On m'appela. Aussi tendue qu'un arc, je descendis les escaliers. Matthéo et Drago étaient déjà assis à côté de lui. La peur au ventre, je m'avançai et m'assis sur la chaise à gauche du Maître tout en évitant soigneusement de croiser ses yeux.

"Très bien. Nous sommes donc tous réunis aujourd'hui pour que je vous annonce une excellente nouvelle. Nous allons accueillir trois nouveaux membres parmi nous."

Le silence qui régnait dans la salle était à couper au couteau.

"Matthéo, Drago et Ana. Vous aurez l'honneur de recevoir la marque, dans les prochaines semaines. Je vous convoquerai chacun votre tour. Compris ?"

"Oui, père." Répondit Matthéo.

"Oui" Acquiesça Drago.

La tête baissée, la peur m'empêchait de parler. Voyant que je ne disais rien, le mage noir se tourna vers moi, les yeux rivés sur les miens.
Je sentis un coup de pied de la part, sûrement, de Matthéo ou Drago. C'était impossible ! Ça ne pouvait pas arriver maintenant, je n'étais pas prête ! Je voyais déjà cette chose sur mon bras, cette même chose qui hantait mes nuits...

"Ana, n'es-tu pas honorée de faire partie de ma famille ?"

Cette fois, avec tout le courage que j'avais, je levai la tête et rencontrai les yeux perçants de mon interlocuteur.
Ceux-ci étaient rouge sang mais d'une noirceur palpable à des kilomètres. Ils étaient emplis d'une haine très bien déguisée.
Sa famille ?? N'importe quoi ! Comment pouvait-il appeler cela une famille ! Des gens qu'il tuait s'ils ne lui obéissaient pas, tu parles d'amour familial !
Je répondis d'une voix moins assurée que je l'aurais voulu.

"Bien sûr que si, maître."

"Je préfère ça... Bien, vous pouvez disposer. Et surtout ne nous dérangez pas pendant le reste de notre réunion."

Le plus vite possible, je sortis de cette pièce à l'ambiance lugubre.
Ce soir là, je ne dormis quasiment pas. Premièrement parce que Matthéo n'était pas là, deuxièmement parce que je ne cessais de repenser à ce qui m'attendait et troisièmement parce que j'avais toujours détesté cette chambre.
Tout de même, je finis par m'endormir, épuisée par cette journée qui avait joué avec mes nerfs.

Le jour suivant, nous retournâmes à Poudlard, pour Halloween. Youpii...
Oui, vous avez saisi l'ironie.
J'angoissais à l'idée de fêter cette journée.
C'est pourquoi j'avais prévu de rester toute la journée dans mon lit à lire mes livres préférés en pyjama.

Je me réveillai à cause d'un oreiller qui me frappait au visage.

"Eh !!!"

Ça recommença.

"Les gars ! Laissez-moi dormir !"

"Nope."

"Tu vas venir prendre ton petit déjeuner avec nous."

"Matthéo, dis-leur, s'il te plaît !"

"Pas besoin. Ils savent déjà mais on ne va pas te laisser te morfondre toute la sainte journée."

Il était hors de question que je rapplique aujourd'hui. Je n'avais ni la force de voir Parkinson, ni la force de supporter Potter et surtout oui, surtout pas le banquet de ce soir ! Oh là là, qu'est-ce que j'appréhendais le dîner...

"Je ne viendrai pas." Décrétai-je.

Drago et Matthéo me prirent par les pieds et me trainèrent jusque dans la salle de bain.

"Vous êtes vraiment cons, vous le saviez ?"

"Oui mais on sait que tu nous aimes quand même !" S'exclama Enzo.