Chapitre 15 :

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Tom commença à menacer de ramener son père s'ils ne la fermaient pas.
J'intervins.

"Bah vas-y !!! Appelle ton père !! De toute façon, j'ai des trucs à régler avec lui."

Tom me fixa comme tous les autres d'un air choqué. Ils avaient l'air de penser que j'étais devenue folle mais c'était faux ! J'étais prête à ressasser cette vérité que j'avais découverte, il y a peu...

"Très bien. Puisque tu as quelque chose à lui dire, on va le rejoindre dans la salle de réunion." Dit Tom.

Il m'attrapa par les bras et me conduisit dans le manoir, accompagné des garçons.
Nous entrâmes dans la pièce et Tom annonça à son père que j'avais à parler.
Celui-ci, sachant déjà ce que j'allais dire, ne fut nullement confus et m'invita à prendre la parole.
Je décidai d'attaquer tout de suite, la fureur bouillonnant en moi.

"Je vous hais !!!! Je vous hais pour ce que vous m'avez fait !!!! Vous m'avez menti !!! SUR MES ORIGINES !!!!
JE VOUS HAIS DU PLUS PROFOND DE MON ÊTRE ET JE VAIS VOUS FAIRE PAYER, TÔT OU TARD !!" Hurlai je, haineuse.

Tom, me tenant toujours, me frappa sur la tête d'une telle force que mes genoux se dérobèrent sous la violence du coup. Peu importait. Je me relevai tout en prenant soin de m'éloigner de lui et recommençai à crier contre Voldemort, d'une voix plus calme que mon état.

"Vous avez menti au sujet de mes parents ! Vous m'avez dit qu'ils étaient morts en raison d'une chute brutale de vol sur balai mais c'était faux ! Je le sais, c'est vous qui les avez tué ! Pour m'avoir à vos côtés. Mais vous voulez que je vous dise ? Jamais je ne serai à vos côtés ! Jamais, je ne serai Mangemort ! Jamais, je ne tuerai les gens pour vous ! Jamais !!!"

Je repris mon souffle pendant que Matthéo parlait.

"Mais comment est-ce possible ? Ana a été oubliettée. Comment aurait-elle pu le savoir ?"

Toute retournée, je m'adressai aux garçons.

"Quoi !!!??? Vous le saviez ????"

Aucune réponse.

"Les garçons. RÉPONDEZ-MOI !!!!! EST-CE QUE VOUS LE SAVIEZ ???" Dis-je en tapant du pied.

"On est vraiment désolés, Ana." Me dit Enzo.

"Oui, on ne voulait pas que tu l'apprennes comme cela." Rétorqua Théo.

Matthéo et Drago restèrent silencieux. Le regard posé sur moi, ils me regardaient digérer la nouvelle.
J'étais horrifiée, effrayée, triste et désespérée. Comment avait-ils pu me faire cela ? Comment Matthéo avait-il pu me faire ça ? Lui qui était si adorable à mon égard quand nous étions petits, qui me faisait des blagues et faisait semblant de tomber pour me redonner le sourire, qui m'avait appris à jouer au Quidditch et par dessus tout qui, je croyais, qui m'aimait. En tout cas, moi, je l'aimais. De tout mon cœur. Et là, j'apprenais qu'il m'avait trahi. Ce fut comme un coup de poing au visage et alors, je ne pus empêcher les sanglots qui me dévastaient, m'engloutissaient.

"Comment ?" Murmurai-je.

Matthéo sembla lui aussi apeuré à la vision qu'il devait avoir de moi.

"Ana. Je suis tellement désolé, pardonne-moi. Pardonne-nous." Me supplia-t-il.

Étonnamment, je ricanai. Je vous avoue qu'à cet instant, la tristesse fut remplacée par la haine, la colère, la fureur. Je me sentais tellement mal à cause de leurs actes, que je pouvais sentir le goût de la trahison dans ma bouche.

"Vous croyez vraiment que je vais vous pardonner ce que vous m'avez fait ? Et bien..."

Je regardai les gars, tour à tour, de façon à voir la peine de leurs prunelles.

"C'est que vous êtes bien naïfs."

"Ana, je t'en prie !" S'écria Drago.

"Non ! Vous m'avez tous utilisé ! Pour vous, je n'étais rien d'autre qu'une mission de plus de la part de votre Maître. C'est pour cela que vous êtes venus me chercher pour que j'entre à nouveau dans votre vie, hein ? Et que vous m'avez empêché de sauter, ce soir-là ? Je ne suis rien à vos yeux.

En même temps, c'est de ma faute. J'ai été trop naïve !! Comment ai-je pu croire une seule seconde que Matthéo Riddle, Drago Malefoy, Théodore Nott et Lorenzo Berkshire, les garçons qui m'avaient abandonné, qui se moquaient de moi, auraient pu avoir un tant soit peu de bonté et de cœur pour la fille qui avez été là pour eux ? Hein ?"

Je venais de les blesser mais tant pis. Je continuai.

"Oui, parce que j'ai été là pour vous pendant toutes ces années ! J'ai été là quand Matthéo avait peur de rentrer pour les vacances ou Drago, quand il s'est fait mal à cause de l'hyppogriffe ! J'ai toujours été là pour vous !!! Alors maintenant, c'est terminé."

Je me tournai vers le mage noir.

"Tuez-moi. Je n'ai plus rien à perdre de toute façon."

"Eh bien. Ana, tu me combles. Mais je préfère que Tom s'en occupe, j'ai d'autres choses à faire."

Je regardai Tom, une expression de souffrance sur le visage. Je ne comprenais pas.

"Vas-y, Tom. Fais-le !" Lui criai-je.

"Non. Je ne peux pas faire ça."

"Quoi ???? Mais si, tu peux !"

"Non. Je ne tuerai pas ma petite sœur."

"Ta... Petite... Petite sœur ?"

"Oui, après toutes ces années, je te considère comme ma sœur. Donc, non, je ne te tuerai pas."

Voldemort, agacé, dit alors.

"Bien, puisque mes deux fils ne le feront pas, Bellatrix, je peux compter sur toi ?"

Celle ci, enchantée par la perspective, répondit en me fixant avec un sourire cruel.

"Avec plaisir, maître."

Je pâlis. J'avais espéré une mort rapide et indolore mais avec cette femme, c'était sans espoir.
Elle avança vers moi, un couteau à la main.
Instinctivement, je reculai. Le mur arrêtant mes pas, je n'avais d'autres choix que d'observer Bellatrix arriver à moi, ainsi que les regards horrifiés des Serpentards.

"Alors, on a peur ??"

Je ne répondis pas, à sa plus grande satisfaction.
Et sans prévenir, elle enfonça son arme dans ma poitrine. Surprise par le coup, je ne ressentis la douleur qu'après m'être effondrée aux pieds de ma meurtrière. Celle-ci ricana et me laissa, s'en retournant près de la table. Elle se retourna juste pour me jeter un "Endoloris !". Je hurlai à m'en déchirer les tympans, la douleur étant tellement forte que je n'arrivais plus à respirer.
Je ne m'étais même pas aperçue que tout le monde avait quitté la pièce, excepté Tom, Matthéo, Drago, Théodore et Enzo. Quand ils accoururent à mes côtés, étant à peine consciente, je leur murmurai de me laisser. Mais, ils n'en firent rien.

"Ana. Je sais que tu nous en veux et tu as totalement raison. Sauf pour une chose, jamais, on ne te laissera tomber ou mourir car on t'aime tous ! Et tu as intérêt d'y croire !" M'expliqua Matthéo.

Drago Répliqua.

"Il a raison. On t'aime et on est absolument désolés de ne t'avoir rien dit. Mais on va se racheter !"

Ensuite Enzo s'adressa aux autres.

"Qu'est-ce qu'on fait ? Elle perd beaucoup trop de sang ! Elle ne va pas tenir !"

"On va l'emmener à Poudlard, à l'infirmerie ! Mme Pomfresh pourra sûrement faire quelque chose !"

Je les interrompis en chuchotant tellement j'étais fatiguée.

"Non... Je ne veux pas aller à l'infirmerie... Ça ne servira à rien, je ne vais pas y arriver..."

"N'importe quoi ! Ne dis pas de choses pareilles ! Tu peux y arriver ! Tu es forte, tu es Ana Moore ! Évidemment que tu vas réussir à survivre." Me rappela Théo.

"Mais, je suis trop fatiguée..."

"Je sais, Ana. Mais, il faut que tu gardes les yeux ouverts." Me demanda Matthéo.

Ils transplanèrent dans la cour. Et Matthéo me porta dans ses bras jusqu'à l'infirmerie. C'est au moment où il me posa sur un lit qu'ils me perdirent.

From life to deathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant