From life to death

La baignade :

Dans la nuit, je me réveillai en sursaut. Heureusement, personne ne m'entendit me lever pour aller dans la salle de bain. Je me mis de l'eau sur le visage mais quand je relevai la tête, le miroir reflétait une silhouette noire qui se tenait derrière moi. Brusquement, je me retournai et pourtant, rien. Je regardai de nouveau devant moi et elle était toujours là, à me sourire cruellement. Je hurlai de terreur, ne cherchant pas le moins du monde à être discrète. Dans ma hâte, je trébuchai sur le tapis et tombai sur le ventre.

"Hein, quoi, qu'est-ce qu'il se passe ??" Dit la voix de Drago.

"Je ne sais pas, j'ai entendu quelqu'un hurler !?"

"Ana ? C'est toi ? T'es où ?" M'appela Matthéo.

"Oui, oui, c'est moi ! Je suis dans la salle de bain ! Venez, venez !!!"

"On entre !" Me prévint-il.

La porte s'ouvrit.

"Qu'est ce que... Tu fais par terre ?" Me demanda Théo.

"C'est pas important ! Regardez dans le miroir !!! Je suis sûre que j'ai vu un truc dedans !!! J'ai eu trop trop peur !"

"Bah, ouais mais y a rien..." Marmonna Drago, d'une voix ensommeillée, en se frottant les yeux.

"Mais si ! Mais si ! J'ai vu quelque chose, ça m'a fait trop peur..."

"Ça va... Tu n'étais pas totalement réveillée, c'est tout."

"Non, je vous jure que non !
Pourquoi vous me croyez pas ?!" M'énervai-je, à cause de ma frayeur et de la fatigue.

"Allez, donne-moi ta main. Faut que tu te rendormes." Rétorqua Matthéo, en me prenant le bras doucement.

"Nannn !"

Il me ramena quand même près du lit et m'obligea à me rallonger.
Trop effrayée pour fermer les yeux, je tentai de gagner du temps en posant des questions à mon compagnon.

"Matttttt ??"

Il soupira car de toute évidence, il remarquait que j'étais encore sous l'emprise de l'alcool.

"Oui ?"

"Simple curiosité, tu as des amies filles ?"

"Pas vraiment, la plupart essayent de m'avoir dans leur lit. Pourquoi ?"

Je baissai les yeux et me concentrai sur les draps, les trouvant soudain très intéressants.

"Pour rienn. C'est juste que... Je t'ai peut-être vu... Avec Pansy Parkinson."

"Je t'arrête tout de suite. Il ne se passait rien du tout."

"Elle était quand même sur tes genoux..." Chuchotai-je, un peu agacée.

"Eh."

Ses mains prirent mon visage, m'obligeant à croiser ses yeux.

"Je ne l'aime pas. Elle était juste comme toi, elle avait trop bu. Et elle a dû se faire des idées. Seulement, j'étais encore énervé par notre échange, alors... Pardonne-moi."

"D'accorddddd, mais que si tu m'embrasses !"

Il rit et s'exécuta, me laissant sans voix.

"Maintenant, dors !"

"Mais, je..."

"Pas de mais. Tu es encore soûl. Pas de discussion. Ferme les yeux, tout de suite."

J'obéis à contre-cœur. Pendant que je m'endormais, il me chuchota à l'oreille :

"Et j'adore quand tu fais la fille jalouse. Ça te rend encore plus adorable..."

Et je tombai dans le sommeil en souriant.