From life to death

Chapitre 35 :

Je n'arrive pas à croire que tu sois mort. Non, je n'y arrive pas. C'est trop dur.

Je ne peux pas imaginer un seul instant que je ne te reverrai plus jamais.

Pourquoi a-t-il fallu que tu meures ?

Je gribouillai ces phrases, chiffonai ma feuille et la jetai contre la porte qui s'ouvrit au même instant.
Celui qui se la prit était Matthéo.

"Hey !" S'exclama-t-il.

"Désolée..." Maugréai-je.

"C'est rien. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?"

"Rien."

"Ana."

"Rien, c'est juste que j'arrive pas à écrire ce stupide discours !"

"C'est pas grave. Tu n'es pas obligée."

"Si, si, si !!! C'est ma faute s'il est mort, et je suis même pas capable d'écrire une simple lettre !!! Je suis une idiote !! C'est pas possible !"

"Ana, calme-toi, ce n'est rien. Tu trouveras l'inspiration plus tard, pour l'instant, il faut que tu te poses."

"Je veux pas me poser. Je veux pas me calmer. J'ai le droit d'être en colère, non ???"

"Si, bien sûr que si. Mais, tu n'as aucune raison de l'être."

À ce moment-là, Drago et Tom apparurent à la porte.

"Pourquoi Ana est en train de t'engueuler ?" Demanda Tom.

"Je ne sais pas et elle non plus, pas vrai Ana ?"

"Je sais et c'est ça qui m'énerve !"

"Attends, tu es en colère parce que tu ne sais pas pourquoi tu es en colère ? Tout à fait logique." Dit Drago en se marrant.

Les trois rièrent, moqueurs.

"JE VOUS INTERDIT DE VOUS MOQUER DE MOI, C'EST PAS DRÔLE !!" Hurlai-je, irritée.

Je passai à côté d'eux en les bousculant avec l'épaule et me dirigeai dans la salle de bain en claquant la porte avec fureur.
Je m'adossai contre la baignoire et fondis en larmes, la tête sur les genoux.

"Ana... Laisse-nous entrer." Demanda la voix de Matthéo, navrée.

"Non !! Vous arrêtez pas de vous moquer de moi ! Mais c'est pas ma faute si mes hormones jouent avec mes émotions-" Dis-je, ma voix se brisant à la fin.

Une formule se fit entendre et les garçons passèrent le seuil de la porte.

"On est désolé, d'accord ? On ne voulait pas se moquer de toi. On sait que tu n'y es pour rien." Me réconforta Drago.

"Vous avez raison ! C'est de ta faute." Soufflai-je, en fixant mon petit-ami d'un air grave.

"Comment ça, ma faute ?"

"Bah oui ! C'est toi qui m'a rendu comme ça. Donc, c'est ta faute."

"Mais- Bon, c'est pas grave. Tu as raison. C'est de ma faute. Je suis désolé. Ça te va ?"

"Oui." Répondis-je en séchant mes larmes. "Hermione n'est pas là ?"

"Oh, elle est encore dans la bibliothèque..." Dit Drago.

"Et Théo ?"

Les gars haussèrent les épaules. Je me levai et soupirai.

"Je vais faire comment, maintenant ? Je n'arrive pas à écrire mon discours pour demain..."