CHANGE MOI SI TU PEUX [ En Réécriture]

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Le matin n'a jamais été mon point fort. Être enthousiaste et déterminé si tôt le matin ? Rien que de formuler ces mots dans ma tête me fatigue. J'ai tellement de courbatures que je n'arrive même pas à bouger le moindre doigt. Qu'est-ce qu'a encore fait ce loup ? Je lui laisse un instant le contrôle et ça se termine comme ça ?

Kreinger : C'est aussi mon corps, je te rappelle !

Moi  : Cesse de crier dans ma tête si tôt le matin, déjà que tu as amoché TON corps, crétin !!!

J'eus quand même le courage de me lever, il était encore 4 heures du matin, comprenez ma flemme. Je ne devais pas arriver après mon père sur le lieu d'entraînement. Je ne pris même pas la peine de me laver, parce que franchement, à quoi ça servait si je devais me salir comme un porc ensuite ?

Mon corps était déjà si musclé que parfois je me demandais pourquoi mon père m'entraînait intensément tous les jours ! C'est à croire qu'il avait d'autres intentions que de me rendre fort ! Voulait-il ma mort ou quoi ?

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Nous étions tous les deux assis à même le sol dans la clairière, non loin de la maison de l'alpha. Lui, tout frais malgré les petits efforts fournis, et moi, nageant dans un fleuve de sueur ! Comment faisait-il pour ne pas faire grand-chose et me faire suer ainsi ?

Encore une fois, j'avais tout donné dans le but d'être le meilleur alpha possible. Parfois, il m'arrivait de me demander si j'avais réellement choisi cette voie par moi-même ou si c'était une imposition. Était-ce vraiment ce que je voulais devenir, ou bien n'avais-je pas le choix ? Et si on me laissait choisir, quel chemin prendrais-je ?

Papa : C'est vraiment admirable de constater à quel point tu deviens puissant de jour en jour ! Tu seras très bientôt à la place qui te revient. Mais si je peux te donner un conseil, ce serait de trouver ton propre style, Kitai. Rappelle-toi qu'être alpha, c'est quasiment toute une vie ! Alors, je te demanderais d'être pleinement toi-même et de vivre aussi ta jeunesse.

J'étais assez surpris de son discours, c'est ainsi que nous nous séparâmes. Il était environ 10 heures et la meute était déjà bien réveillée. Je pouvais sentir l'odeur du pain frais qui faisait crier mon estomac !

Je pris la direction du village en marchant doucement. Une mèche de mes cheveux noirs de jais n'arrêtait pas de retomber sur mon front, et je n'arrêtais pas de la remettre à sa place. Malgré mes capacités de loup, mon corps tremblait encore à cause de l'entraînement intense que mon père me faisait subir. Je sentais mes muscles tendus comme de la pierre. Peut-être qu'une bonne douche chaude me permettrait de me détendre.

Kreiger : Tu parles d'un alpha !!!!!

Je choisis délibérément de ne pas répondre à ce fou.