𝄞 Chapitre 16 : Breakfast 𝄞

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Point de vue de Thea :

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Point de vue de Thea :

En raison de nombreux tracas, j'ai à peine réussi à fermer l'œil de la nuit. Ce qu'a subi Søren m'est insupportable. Personne ne mérite de vivre ça. J'ai vraiment hâte de quitter la Suède. Peut-être qu'en Argentine, la mentalité sera différente ? Plus avenante ?

Ou peut-être pas. Le pays a accueilli des nazis après la Seconde Guerre Mondiale. Il doit y avoir des pourritures. J'imagine que je le découvrirai bien assez tôt lorsque je débarquerai sur leur sol.

D'une allure déterminée, je prends l'escalier et dévale les marches jusqu'au rez-de-chaussée. Je suis motivée pour faire du sport dès le matin on dirait !

Arrivée en bas, je tire la porte coupe-feu vers moi et pénètre dans le hall spacieux. Seule une femme robuste est affalée sur les banquettes confortables près de l'accueil. Sa position jure d'ailleurs avec son physique impressionnant : sa taille digne d'une Autrichienne et sa forte corpulence.

Je l'aurais davantage vue se tenir le dos droit et la poitrine large et opulente bombée vers l'avant. Les yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil qui lui mangent le visage, elle m'observe avec la plus grande des attentions. Son regard insistant, inquisiteur me rend mal à l'aise. Lorsque je passe près d'elle et la fixe de plus près, j'ai l'impression de la connaître.

Son teint pâle et sa tête ronde me disent vaguement quelque chose. Mais où aurais-je pu la croiser ? Hormis assister aux shows de Søren, je sors très peu. C'est donc peu probable.

Je dois m'imaginer des scénarios catastrophes toute seule, me faire des films comme d'habitude. Je ne peux pas m'en empêcher. C'est plus fort que moi. Qu'est-ce-que je peux m'exaspérer des fois...

Je continue mon chemin comme si de rien n'était et rejoins Søren dans la salle privatisée pour nous. Aussitôt, il se fige. Devient livide. Ses lèvres bleuissent. Je ne comprends pas tout de suite et fronce les sourcils. Pourquoi réagit-il comme ça ? Il semble avoir vu un fantôme.

— Thea ! hurle-t-il à pleins poumons alors que je sens un courant d'air derrière moi.

Vite, je fais volte-face. Je parviens à éviter in extremis le coup de poing de la forcenée de l'accueil. Je n'ai en revanche pas le temps de contrer le tacle qui me fait m'écraser lourdement au sol. Encore moins le réflexe pour parer une énième attaque. Tandis qu'elle me saisit par le t-shirt et me secoue comme un prunier, Søren appelle à l'aide. Les prunelles de mon assaillante sont animées par une lueur malsaine. De la bave dégouline de ses babines retroussées. Sa respiration bruyante et saccadée m'effraie.

Elle serait prête à me tuer ! Le cœur battant à tout rompre, je tente de me défaire de son emprise. En vain. Elle a trop de force. Ou c'est moi qui n'en ai pas assez et qui ne peux pas rivaliser.

Prêt à en découdre, Søren se met en position. Il a repris du poil de la bête. Tout n'est pas perdu. Il va me défendre pendant que le personnel rapplique.

Mélodie désaccordéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant