12. OTHNIEL

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J'aimais les mariages. C'était un grand cliché mais les mariages étaient l'aboutissement de ce que j'aidais à joindre, donc y aller me remplissait de joie.

Je souris en écoutant l'Ancien se plaindre très poliment du fait qu'il n'avait pas été sollicité pour bénir le mariage de ma Eva et de Paolo. Chose qui n'avait aucun sens puisque de toute façon, cela se passait au pavillon céleste qui dépendait d'Aithiopia et donc de l'Oracle.

Les mariages royaux et impériaux étaient un peu spéciaux, il en fallait beaucoup pour pouvoir les bénir et même s'il était vrai que l'Ancien s'en sortait bien au ciel, les liens ne se formaient qu'après la consommation du mariage. Et les bénédictions que je voyais n'avait rien avoir avec celles que j'avais en mémoire du fait d'être Cupidon.

Peu de personnes le savaient mais quand on devenait Cupidon, on héritait de la mémoire des autres Cupidon, mais que en lien avec le fait d'être Cupion. Je ne me souvenais pas de tout ce qu'ils avaient vécu, juste de tous ceux qu'ils avaient liés, des naissances et des morts.

- Eh bien, nous verrons, déclara l'Empereur pour couper court à cette conversation. Esdras, sommes-nous en retard ? J'aimerais voir Valentin avant.

- Non, nous avons de l'avance.

J'accompagnai la Candace ainsi que le reste de la famille pendant que l'Empereur allait rejoindre Paolo. Nous passâmes les portiques du pavillon céleste qui était ouvert à tous pour la première fois et bien sûr garé par une centaines de légionnaires, rien que pour les entrées. Les gènes étaient lu avec précision et au moindre doute, mon frère débarquait et vérifiait. Rien ne viendrait gâcher ce moment. C'était juste hors de question.

Les rayons dorés du soleil couchant se répandaient sur la plage angolaise, créant un spectacle enchanteur de couleurs chatoyantes. Des guirlandes de fleurs odorantes ornaient les palmiers, tandis que des bougies scintillantes étaient disposées avec soin sur les tables de réception. L'air était empli de l'excitation et de l'amour palpables.

Après avoir vérifié que la famille Impérial était sous bonne garde avec plusieurs membres des Sept, je décidai de me promener mais surtout d'aller voir la mariée. Les filles d'Alexandra étaient en charge de l'organisation du mariage. Je les avais vu consacrer des semaines à préparer chaque détail, veillant à ce que ce jour soit aussi magique que possible pour le couple.

Ce mariage allait rassemblait des invités venant des quatre coins d'Aithiopia mais surtout du monde, apportant avec eux leurs coutumes et leurs traditions uniques comme le voulait la norme ancienne. L'emplacement du mariage lui-même était empreint de symbolisme, choisi avec soin pour représenter cette union harmonieuse des pays africains.

Pour Valentin, le sud avait était choisi, la plage où les vagues s'écrasaient avec douceur sur le rivage, était le lieu de rencontre des cultures diverses. Les drapeaux colorés des nations africaines flottaient fièrement, symbolisant l'unité et la diversité du continent.

L'atmosphère était électrique de par la présence de tenues traditionnelles provenant de divers pays africains. Les invités arboraient avec fierté des tissus tels que le bazin riche en motifs de l'Afrique de l'Ouest, les shweshwe d'Afrique australe, les dashikis d'Afrique de l'Est et bien d'autres encore. Chaque tenue racontait une histoire, représentant les traditions et l'identité de son porteur.

La cérémonie elle-même était un spectacle de coutumes africaines entrelacées. Les langues et les dialectes se mélangeaient dans des conversations animées, les gens partageant leurs histoires et leurs expériences. Les traditions se croisaient et se complétaient, faisant émerger une harmonie culturelle unique. C'était beau de voguer au milieu d'autant de bienveillance et amour.

AITHIOPIA [T6]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant