15. AURORE

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Je traversai la passerelle qui menait aux ailes quand je sentis une présence familière se rapprocher de moi. Mon cœur s'emballa et un frisson parcourut ma colonne vertébrale lorsque j'aperçus Esdras, s'approcher avec sa démarche assurée et son regard pénétrant.

Il parlait avec quelqu'un que je ne voyais pas, ce qui donnait l'impression qu'il parlait seul mais je sentais tout de même un légionnaire. Depuis que Pétunia avait prié pour moi et béni, je réagissais de plus en plus comme un membre de la famille impériale.

J'essayai de rester calme, de masquer l'attraction indéniable que je ressentais pour lui. Je me dis que je devrais juste lui faire un signe de la tête et rester professionnel. Mon charme vibrait mais je réussissais encore à le contenir, même si je savais que devrais en parler avec quelqu'un.

Je vis son regard s'attarder sur son cou, ses sourcils se froncer, je me tournai vers le premier miroir que je vis, des plaques rouges commençaient à apparaître sur mon cou. Esdras s'approcha, tout en faisant un geste de la main que je compris renvoyais celui qui était avec lui. Je rougis en voyant l'inquiétude qui se peignit sur son visage. Il s'approcha de moi d'un pas déterminé, son regard brûlant dans le mien.

- Aurore, que s'est-il passé ? demanda-t-il d'une voix grave.

Lorsqu'il posa ses yeux sur moi avec cette lueur d'inquiétude, j'eus l'impression qu'il pouvait lire mes pensées les plus intimes, comme s'il pouvait décrypter le tourbillon d'émotions qui se déchaînait en moi. Je me sentais à la fois vulnérable et désirable, captivée par cette aura de mystère qui émanait de lui.

Je tentai de dissiper ses préoccupations d'un sourire contrôlé, mais il était difficile de mentir à ceux qui pouvaient lire au plus profond de mon âme.

- Ce n'est rien. Juste une petite allergie, répondis-je d'une voix calme, cherchant à minimiser l'importance de mes blessures.

- Il y avait de la noix de coco dans ce que tu as bu...

- Je viens déjà de prendre mon traitement, le rassurai-je, touchée qu'il se souvienne a quoi j'étais allergique, ça va vite disparaître...

Il ne fut pas dupe, son regard perçant sondant chaque parcelle de mon être. Il prit doucement ma main dans la sienne, un contact électrisant qui fit naître une tension palpable entre nous.

Alors que nos regards se croisaient, une tension palpable s'installait entre Esdras et moi, créant un champ magnétique chargé d'électricité. Je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitrine, faisant écho aux émotions tumultueuses qui bouillonnaient en moi. Chaque fibre de mon être semblait réagir à sa présence, attirée irrésistiblement vers lui malgré les barrières qui nous séparaient.

- Je ne peux pas simplement l'ignorer, pas quand cela te concerne, murmura-t-il avec douceur.

Ses yeux plongeant dans les miens avec une intensité troublante tandis que sa main se posait sur mon cou, causant un frisson dans tout mon corps, je me laissai faire, tout en tentant vraiment d'ignorer son visage qui était si proche du mien.

- Je vais prévenir le docteur Ethan ou...

- Le docteur Ethan, c'est suffisant, le coupai-je. Papa va paniquer s'il me croit malade !

Son regard fit vaciller ma résolution. Un nouveau frisson parcourut ma colonne vertébrale alors que je me perdais dans ses yeux perçants. Une part de moi souhaitait succomber à cette attraction indéniable, à la chaleur de ses bras protecteurs. Mais la réalité des règles et des responsabilités me rappelait sans cesse à l'ordre.

Je me surpris à vouloir me perdre dans ses bras, à goûter l'étreinte de cet homme qui m'attirait irrémédiablement. Son visage était si proche, il me suffisait d'un geste et je pourrais l'embrasser. Juste un petit geste.

AITHIOPIA [T6]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant