Chapitre huit

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"Un ange tombé du ciel"

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"Un ange tombé du ciel"



Point de vue de Sebastian

Les gémissements d'Imelda résonnent sur les murs de sa chambre mais je ne cesse d'entendre ceux d'Espeliana. Je me reprends plusieurs fois à penser que j'aimerais la voir, elle, aussi proche de moi, que nos corps ne forment plus qu'un et qu'une douce chaleur nous enveloppe mutuellement. Je ferme les yeux, ce qui m'aide à m'imaginer auprès d'elle. Pour la première fois, je trouve un rapport désagréable.

La fin de mon supplice arrive et je me dépêche de partir, laissant Imelda seule. Je prends une douche pour me sentir prêt à entamer cette journée. J'ai déjà séché mes cours de la matinée alors il me reste plus qu'à m'occuper autrement dans le château. Je décide d'aller marcher à ses alentours.

Un soleil radieux brille dans le ciel. La température reste quant à elle assez basse à l'image de la fin de l'automne.

J'essaye de penser à tout sauf à elle. Elle, elle qui se trouve juste devant moi. Elle est assise par terre. Dos à moi, je vois pas ce qu'elle fait. Elle est vêtue d'un pull tricoté blanc et d'un noeud assorti, faisant se rejoindre deux mèches de cheveux derrière sa tête. Quelqu'un d'autre se trouve à ses côtés. Je reconnais le Gryffondor de la dernière fois. La même colère que je ressentais quand je les voyais danser ensemble envahit mon esprit. Néanmoins, je m'approche discrètement, ne sachant pas comment elle réagira quand elle me verra. Je m'en veux presque de l'avoir autant ignorée depuis tout ce temps.

Je suis vraiment pathétique, je me comporte comme un gamin.

Une fois suffisamment proche, j'aperçois un fléreur allongé juste devant elle. Une brosse dans les mains, elle prend soin de l'animal, le garçon à ses côtés la regarde faire. Ses cheveux sont soulevés en arrière par le vent, le soleil se reflète sur sa peau et la fait briller. Elle lève sa tête vers moi et m'offre un magnifique sourire.

Elle a l'air d'un ange tombé du ciel.

« Je l'ai appelée Plume. Elle est belle, n'est-ce pas ? »

Le Gryffondor me regarde d'une expression que je peine à déchiffrer. Il chuchote quelque chose à l'oreille d'Espeliana et s'en va en me faisant un signe de la main.

Elle tapote le sol à côté d'elle pour que je m'y assois. Je tourne une dernière fois la tête en direction de ce Nathanael puis je la rejoins. Elle dit rien, attrape délicatement ma main de ses doigts fins et la présente à Plume. Cette dernière la sent avant d'y frotter sa tête. Ce contact me fait sourire et Espeliana le remarque.

À la fin, nous deviendrons tous des histoires - Sebastian SallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant