Ma première fois c'était à Paris. Ce que je pensais je le faisais. J'aimais tout le monde et tout le monde m'aimait. Je n'avais plus peur et n'avais plus de doute : j'étais sûr. Comme c'était bien j'en ai repris encore.
Ma tête tournait si fort, mon corps ne semblait plus m'appartenir, du moins, seulement après coup. Je me rendais compte de l'existence et de sa frivolité à chaque seconde que la fièvre envahissait mon sang. Plus j'avais chaud et plus je voyais flou, plus j'ouvrais mes yeux. Une lucidité étrange, éphémère et comme cela m'a fait du bien.
J'étais tellement bien, c'était instantané, en deux secondes ce que quatre ans de thérapie ne m'a jamais procuré. C'était là, à porter de main, vivre enfin.
Je vais peut-être me rendre malade de vodka ou de tequila mais ce n'est pas grave, au moins je sentirai le sourire sur mes lèvres avant de mourir, et à quoi bon souffrir sans profiter ?
J'aime l'alcool, je l'adore.
VOUS LISEZ
si j'avais un monde
Poetryjournal de pensées Vous n'avez pas besoin de lire de façon chronologique.