J'ai envie de dire que je suis mieux, seule. Et c'est vrai, quelque part, je suis mieux. Mais peut-on dire heureux ? Quand je suis avec les autres, je rigole, on sourit, on parle de choses passionnantes, les discussions sont interminables parfois, et les silences magiques, pas anxiogènes, étouffants : juste le temps d'une expiration. Seul, les choses ne se font pas moins bien mais différemment. Le temps s'étire, tu ressens davantage, tout s'amplifie, les projecteurs que tu mettais sur tes ami-es maintenant tu les mets sur le monde. Et c'est bien. Moi je trouve mieux. Aucun bras pour te sortir de ta route. Tu traces, les yeux grands ouverts.
Pourtant, le poids est là. Mes ami-es me manque, les rires, l'amour. Et quand ils sont là c'est le silence, que je regarde au loin, au fond de moi. Quelque part, je me plais dans cette mélancolie constante, parce que ça me pousse à avancer. Demain, je serais seule. Demain, je la vois. Vivement, vivement. Mais je me plais jamais.
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si j'avais un monde
Poetryjournal de pensées Vous n'avez pas besoin de lire de façon chronologique.