tic tac le temps coule, la douleur enfle, enfle, enfle encore, prend des proportions gigantesques, jusqu'à devenir tout, le monde, ma vie, ma terre. Je n'ai plus que ça pour faire pousser mes fruits, qui empestent, sont contaminés par ce mal qui rend tout amer. Mes océans sont asséchés, brulés en sel, il ne reste plus que le roc, l'asphalte dur, le bitume rêche. Il n'y a plus rien, plus rien est distinguable de bon car le mauvais a tout prit, tout annihilé, tout absorbé, il n'y a plus rien qui me pousse à vivre. Même l'écriture, même l'amour. J'ai rien d'unique, je suis qu'un cycle, un grand truc qui tourne sans fin. Je veux couper court, je veux mettre un terme à cet enfermement. Je n'en peux plus. vivre ce sera toujours ça JE LE SAIS. On doit travailler, on doit sourire aimer courir baiser performer la vie. Moi ça marche pas. Quand je vis vraiment je suis morte. Je peux pas faire semblant. la vie ne me va pas, enlevez-moi ce vêtement, je suis pas faite pour ça. J'en ai marre. Les mots sont insuffisants pour écrire comme j'en ai marre.
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si j'avais un monde
Poetryjournal de pensées Vous n'avez pas besoin de lire de façon chronologique.