Où est ma maison ? Depuis toujours je la recherche, je pars loin et me métamorphose parce que je crois qu'en le faisant je retrouverai la clé.
Mais la porte reste bloquée. Je pleure au seuil, grattant avec ce qu'il me reste d'ongle le bois noir. Juste toi, maison. Juste un chez soi où se sentir protéger. Juste quelque part où aimer, où se sentir aimer. Un endroit où y cacher mes secrets, où y planter mes fleurs, y déposer mon jardin. Un endroit que je désirerais revoir aussitôt l'avoir quitté. Un endroit où mon prénom a du sens, où mon corps a matière. Un endroit où se reposer, où la mort ne fait plus peur.Où est-elle ? J'ai tout fait. Où chercher encore ? Peut-être que c'est sur moi que je dois poser ses fondations, tout me porte à croire que c'est ça. Mais j'ai si mal, comment le sol peut tenir ? Comment l'air ne peut pas être empoisonné de ces cauchemars. Je retrouverais tout ce que j'ai laissé derrière moi dans ces maisons dans lesquelles j'ai vécues, elles rigoleraient sans doute, de me revoir si fragile, si peu avancer.
– T'as appris quoi depuis tout ce temps ?
– J'ai appris à perdre
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si j'avais un monde
Poetryjournal de pensées Vous n'avez pas besoin de lire de façon chronologique.