Je ne parle plus d'amour. Pourtant, qu'est-ce que j'y pense. Le soir j'ai froid depuis dix-neuf ans maintenant.
J'aimerais rencontré ce regard au milieu de cette foire de paires globuleux. Un seul, parmi cette foule, qui me verrait vraiment. Que ce soit une seconde ou deux, je m'en fiche, mais qu'il existe un jour ce moment. J'ai l'impression de ne pas être prêt, qu'il me manque quelque chose pour être aimé. Peut-être ne suis-je pas assez beau, pas assez créatif, pas assez indépendant, pas assez autrement. J'ai cette impression qui me colle et elle me collera toujours.
J'imagine l'amour comme le meilleur de toute une vie, je l'imagine comme irréductible et incroyable, mais il n'est que passager, que limité et beau qu'une seule fois. Cette fois que je sentirai dans toute mon âme.
J'ai peur que ça finisse, comme l'alcool qui s'évade au réveil et laisse place au mal de crâne. J'ai peur de pleurer, d'avoir mal, de regretter d'avoir aimé. Alors je n'aime pas et je suis jamais prêt, et j'ai froid et j'ai mal, mais au moins pour quelque chose que je n'ai pas.
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si j'avais un monde
Poetryjournal de pensées Vous n'avez pas besoin de lire de façon chronologique.